Masoumeh (Pegah) Zia, disciple du leader spirituel emprisonné Mohammad Ali Taheri, a été arrêtée le 6 janvier 2017 à l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran par une agence de sécurité inconnue après son retour en Iran d'un voyage en Turquie. Elle est actuellement détenue à la prison d'Evine, mais sa famille a du mal à confirmer qui l'a enlevée et ce pourquoi elle a été inculpée.
« Notre mère a essayé de découvrir pourquoi ma sœur a été placée en détention, mais les autorités ne lui ont pas donné de raison », a déclaré Maryam Zia, dans une interview à la Campagne pour les Droits de l'Homme en Iran. « Ma soeur n'était impliquée dans aucune autre activité que celle totalement pacifique du groupe d'Erfan-e Halgheh (de Taheri) ».
« Les responsables de la sécurité ont dit que sa détention n'était pas liée à sa précédente affaire », a-t-elle ajouté. « On nous a seulement dit qu'elle était dans la prison d'Evine, mais nous ne savons pas dans quelle section. Nous pensons qu'elle est dans le quartier 2-A contrôlé par les gardiens de la révolution parce qu’ils s’étaient occupés de son affaire précédente ».
Le système de sécurité iranien s’en est pris violemment à Taheri et aux partisans du groupe spirituel Erfan-e Halgheh, le considérant comme tout autre système de croyances alternatives, en particulier ceux qui cherchent des convertis, comme une menace pour l'ordre chiite dominant.
Taheri reste en prison malgré la peine de cinq ans d'emprisonnement, prononcée en février 2016, pour avoir « insulté le sacré », « avoir eu des contacts immoraux avec des femmes » et avoir « pratiqué des procédures médicales illégales ». Avant son arrestation, il a enseigné à l’université de Téhéran et a pratiqué une forme de médecine alternative basée sur la spiritualité. Il a ensuite été condamné à mort pour avoir répandu « la corruption sur terre » dans ses livres, mais la cour suprême a annulé la peine en décembre 2015.
En juillet 2015, Masoumeh Zia, une géologue de 39 ans, a été condamnée à une année de prison et à 74 coups de fouet pour « trouble à l'ordre public » et « participation à une manifestation pacifique demandant la libération de Taheri ». La sentence a été confirmée par la cour d'Appel, mais elle n'a pas été effectuée.
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran
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