mardi 3 janvier 2017

Iran : Corruption généralisée et énormité d’une opposition simulée


 Au milieu d'une lutte de pouvoir croissante entre les bandes rivales du régime et alors que le régime est plongé dans diverses crises et corruption, les deux bandes rivales profitent fréquemment de la « ruse d’une opposition simulée » à travers laquelle elles parlent et prennent des positions comme si elles s’exprimaient depuis l'extérieur du régime et comme si elles n'avaient été responsables d’aucun des actes répréhensibles du régime.

La première question qui vient à l'esprit est la suivante : pourquoi les factions rivales du régime ont-elles eu recours à cette ruse d’opposition simulée ?
Tout d'abord, il convient de noter que nous nous rapprochons de l’élection du régime qui est considérée comme la pierre angulaire des deux factions du régime.
Plus ils s'éloignent du système et prétendent qu'ils sont contre le statu quo, plus grandes sont leurs chances de succès, comme nous l'avons vu ce tour lors des élections parlementaires du régime. Mais la lutte concerne actuellement le siège du président du régime, une compétition au plus haut niveau entre ceux qui, pendant des années, ont joué le rôle principal dans tous les crimes et le pillage du régime et c’est le bon moment pour les bandes rivales du régime de recourir à de telles ruses.
Une autre raison de cette ruse d’opposition simulée est que la situation s'est détériorée au-delà d'être caché ou nié de toute façon, donc en utilisant cette astuce, elles essaient réellement de mettre le blâme sur la bande rivale.
La faction proche de Khamenei affirme que Rohani en tant que président a eu pleine autorité pendant quatre ans, et maintenant au lieu d'être responsable de la situation actuelle, il est soudainement devenu un critique intellectuel. En soulevant des questions telles que les salaires astronomiques, l'échec de l'accord nucléaire et l'extension des sanctions, la bande de Khamenei indique que celle de Rohani et Rafsanjani est responsable des problèmes actuels.
La faction de Rafsanjani, d'autre part, accuse Khamenei sans le nommer directement, en désignant l'administration d'Ahmadinejad soutenue par Khamenei comme responsable des sanctions, de la récession et du chômage. Ils prétendent que les bénéficiaires des sanctions empêchent le gouvernement de faire quoi que ce soit qui est contraire à leurs intérêts ou, en indiquant indirectement les Pasdaran, ils déclarent que les forces anti-développement et ceux qui veulent mettre en place des murs autour du pays interfèrent dans les décisions du gouvernement.
Maintenant la question est, est-ce que de telles astuces fonctionnent vraiment sur les populations et les communautés iraniennes ?
La réponse est que les gens ne seront pas trompés par de telles ruses, mais les bandes rivales du régime sont effectivement entrain d’exposer et de détruire l'ensemble du système en recourant à de telles mesures, ne le savent-ils vraiment pas ?
Bien sûr, ils le savent, et ils s'avisent constamment sur cela, aussi, en déclarant que « si le toit s'effondre, il s'effondrera sur nous tous ».
Rafsanjani dit que « si le navire est percé, nous serons tous noyés ».
Le vice-président de Rohani, Jahangiri, a une fois déclaré que « si les gens sont déçus, ils pourraient faire n'importe quoi ».
Mais puisqu'il s'agit de maintenir le régime au pouvoir, les bandes rivales doivent faire des compromis, ce qu'elles essaient de faire, mais les pressions réelles causées par les crises ne leur permettent pas de le faire.

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