jeudi 11 janvier 2018

#IranProtests: L'accueil de Zarif par Mogherini à Bruxelles fait fi des aspirations démocratiques des manifestants iraniens

 Javad Zarif, ministre des AE du régime iranien, doit rencontrer Federica Mogherini à Bruxelles ce jeudi 11 janvier. La réunion coïncide avec le début de la troisième semaine de mouvement populaire en Iran contre la dictature sanglante des mollahs. Au cours des deux dernières semaines, les Iraniens ont protesté contre leur colère dans plus de 140 villes et villages, scandant « A bas Khamenei », « A bas Rohani », malgré des mesures répressives en violation des normes internationales des droits de l'homme.

Les responsables du régime ont reconnu que 3 700 manifestants ont été arrêtés, bien que le nombre réel des détenus soit plus élevé. Ces derniers subissent des tortures cruelles et selon Amnesty International au moins cinq manifestants ont été tuées en détention.
Dans ces conditions, accueillir l'envoyé des mollahs, quel que soit le prétexte, est tout à fait scandaleux et honteux. C'est une violation flagrante des valeurs des droits humains et en contradiction aux prétentions de l'UE de défendre les droits de l'homme.
Tout dialogue avec le régime théocratique, dont les Iraniens cherchent à renverser, sans une condamnation publique et inconditionnelle de ses crimes et sans un soutien clair aux droits du peuple iranien à la liberté d'expression et d'association, ainsi qu’au droit à un changement démocratique, est synonyme de complicité avec la dictature honni et ses crimes.
Si Mme Mogherini et ses collègues ont le moindre respect pour la Déclaration universelle des droits de l'homme, ils devraient exprimer publiquement et sans équivoque leur soutien à la demande légitime du peuple iranien pour renverser la dictature religieuse et condamner la répression des manifestants et les meurtres sous la torture.
La mission de Javad Zarif au fil des ans a été de justifier les atrocités des mollahs et leur propagande belliciste dans la région. Il a rencontré et soutenu à plusieurs reprises de sinistres terroristes tels qu’Hassan Nassrallah, le Secrétaire général du Hezbollah libanais et Imad Mughniyah, le chef de la division militaire du Hezbollah qui a personnellement commandité plusieurs opérations terroristes sanglantes. Sans oublier que Zarif a rencontré et félicité à plusieurs reprises Bachar Assad, le meurtrier du peuple syrien.
Le peuple iranien, par ses slogans tels que « Ni réformateur, ni conservateur, le jeu est terminé », a clairement tranché qu'il n’y a aucune différence entre les diverses factions du régime et qu’elle est plus déterminée que jamais à réaliser le changement de régime en Iran.


Commission des Affaires Etrangères du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 11 janvier 2018

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