Le 29 avril 2019, Akram Nasirian, une employée d'une organisation caritative, a été arrêtée à Téhéran par des agents de la sécurité, non identifiés, pour des raisons inconnues, selon l'organisation caritative « Voice of Iranian Women ».
Mme Akram Nasirian, qui avant son arrestation avait travaillé dans les régions du pays touchées par les inondations, a disparu le lundi 29 avril.
Une agence de détective de Téhéran, qui était à sa recherche, a informé sa famille que son téléphone portable indiquait qu'elle se trouvait dans la région d'Evine, à Téhéran.
Après avoir effectué des recherches, sa famille a découvert qu'elle avait été arrêtée dans la rue et emmenée à la prison d'Evine.
Le lendemain, Nasirian a téléphoné brièvement à sa famille pour l'informer qu'elle était en détention pour interrogatoire et qu'une plainte avait été ouverte à son encontre auprès de la deuxième branche du bureau du procureur à Evine.
« Ma mère Akram Nasirian a été arrêtée dans la rue le lundi 29 avril 2019 et emmenée à la prison d'Evine sans que personne ne nous le dise », a déclaré son fils Nima Mehdipour dans un message vidéo sur Instagram.
Il a ajouté : « Pour quel délit avez-vous arrêté ma mère ? Pour apprendre aux réfugiés afghans à lire et à écrire et aider les victimes des inondations dans le sud du pays ? J'appelle tous les activistes sociaux et les groupes de défense des droits de l'homme à œuvrer pour sa libération immédiate et sans condition. Libérez Akram Nasirian.
Akram Nasirian, membre de l'association caritative « Voice of Iranian Women » (Neday-e Zanan-e Iran), faisait partie d'un groupe de secours qui apportait son aide aux victimes des inondations.
Nasirian n'est pas la première personne à être arrêtée après avoir travaillé dans des zones touchées par les inondations en Iran.
En avril, des agents de l’organisation du renseignement des pasdarans (IRGC) ont arrêté des dizaines de volontaires arabes ahwazis alors qu’ils tentaient d’aider les populations des régions dévastées par les inondations dans la province du Khouzistan, dans le sud-est de l’Iran.
Toutes les provinces iraniennes ont été touchées par des inondations. Au moins deux millions de citoyens ont besoin d'une aide humanitaire et plus d'un demi-million ont été déplacés, perdant ainsi leur maison et tous leurs biens. Au lieu d’abriter des populations, le Croissant-Rouge du régime leur vend des tentes pour 500 000 tomans chacune (soit 100 euros).
Selon un parlementaire, dans le seul Khouzistan, au moins 300 000 maisons ont été détruites.
Hedayatollah Khademi a déclaré que les dommages causés par les inondations étaient identiques, sinon supérieurs, à ceux causés par la guerre de huit ans avec l'Irak. D'autres sources décrivent cet évènement comme la pire catastrophe naturelle survenue en Iran, ces 15 dernières années, touchant 2 000 villes et villages dans 31 provinces.
La situation des victimes d’inondations est critique, car beaucoup d’entre elles sont bloquées dans des régions isolées sans accès à la nourriture, à l’eau potable, aux médicaments, aux vêtements et au chauffage.
Et pourtant, le régime, au lieu de répondre aux besoins des citoyens touchés, a fait venir ses troupes mercenaires paramilitaires d'Irak, d'Afghanistan et du Pakistan pour réprimer les habitants indignés des zones touchées par les inondations.
Les autorités ont également averti les citoyens qu'ils pourraient être poursuivis en justice pour leurs messages postés sur le web au sujet de la catastrophe.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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