Le gouvernement des États-Unis devrait inscrire le ministère iranien du Renseignement sur la liste des groupes terroristes étrangers afin de tenir les agents de Téhéran responsables des divers actes terroristes qu'ils ont commis pendant des décennies, a déclaré mercredi le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), selon un article du Washington Times.
Le ministère iranien du Renseignement ou VEVAK, dont les agents travaillent en étroite collaboration avec la Force Qods – la branche extraterritoriale des pasdaran – reste « fortement impliqué dans le terrorisme », soit par le biais de groupes comme le Hezbollah soit dans des opérations directes, a déclaré Alireza Jafarzadeh, directeur adjoint du bureau du CNRI aux États-Unis.
« Si [les États-Unis] veulent lutter contre le terrorisme, qu’ils désignent le VEVAK comme une organisation terroriste », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse mercredi, dévoilant la dernière évaluation du Conseil sur les activités des services du Renseignement de Téhéran en Europe et en Occident, selon le Washington Times.
Il a ajouté : L'appel du CNRI à inscrire le VEVAK sur la liste terroriste du Département d'État américain sur laquelle sont déjà inscrits Al-Qaïda, le Hamas et l'État islamique (Daech), a été lancé un jour avant la date limite fixée par le gouvernement Trump pour mettre fin aux dérogations accordées à importateurs du pétrole du régime iranien.
Cette décision, qui découle de la décision du président Trump de se retirer de l'accord nucléaire international de 2015 avec Téhéran, vise à éliminer une source importante de liquidités du régime et à forcer Téhéran à retourner à la table des négociations.
« Nous n'accorderons plus aucune exemption », a déclaré le Secrétaire d'État, Mike Pompeo. « Nous allons à zéro à tous les niveaux. Notre objectif a été de faire en sorte que les pays cessent d'importer du pétrole iranien. »
La Chine, l'Inde et la Turquie sont parmi les plus gros consommateurs du pétrole iranien, et il n'est pas clair si la menace américaine entraînera une interruption immédiate des ventes iraniennes.
L'administration Trump a également inscrit récemment les pasdaran sur la liste officielle des organisations terroristes – c’est la première fois qu'une branche militaire officielle d'un pays souverain est ainsi désignée. Téhéran a promis de riposter, en partie en affirmant qu'il considérait également désormais toutes les forces américaines dans la région comme des terroristes.
M. Jafarzadeh déclare que, sur la base du dossier, le VEVAK mérite le même traitement que les pasdaran. « Ce sont en quelque sorte les deux faces d'une même pièce de monnaie », a-t-il laissé entendre.
L'article du Washington Times ajoute : Selon le rapport du Conseil national de la Résistance iranienne, les agents des services du Renseignement de Téhéran, qui opèrent à partir de leur base européenne située dans leur ambassade en Autriche, auraient coordonné 10 complots terroristes distincts contre des cibles aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Turquie, en Albanie, au Danemark et en France.
La recrudescence des complots terroristes orchestrés par Téhéran était clairement liée au retrait de M. Trump de l'accord nucléaire de 2015, a déclaré M. Jafarzadeh. « C'est un signe évident de désespoir.... Les pays européens ont expulsé cinq diplomates de Téhéran pour leur rôle dans les attentats prévus en France et en Albanie, indique le rapport. En Albanie, deux agents des services de Renseignement des mollahs ont été arrêtés et l'ambassadeur d'Iran a été expulsé, en raison de leur lien présumé avec un complot visant commettre un attentat contre une célébration du Norouz à Tirana.
Assadollah Assadi, le chef du bureau du VEVAK en Europe, a été arrêté en Allemagne et extradé vers la Belgique pour terrorisme suite à une tentative d’attentat à la bombe contre une manifestation de l’opposition iranienne à Paris.
« Il ne s'agit pas d'un charabia théorique, mais d'une question de vie ou de mort », a déclaré l'ancien ambassadeur des États-Unis au Bahreïn, Adam Ereli, qui a pris la parole aux côtés de M. Jafarzadeh mercredi à Washington.
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