jeudi 14 mai 2020

Des détenus protestent contre la propagation du COVID-19 en prison


 coronavirus prisonniers iranCSDHI - Des détenus de la prison d'Oroumieh en Iran ont mis le feu à leurs couvertures et incendié la « section sécurisée », le 12 mai, pour protester car ils craignent de contracter le COVID-19 en prison.

Selon des sources bien informées, 150 prisonniers sont détenus dans une section qui ne peut accueillir que 50 détenus. Ils sont emprisonnés dans des conditions inacceptables ; ils sont entassés dans un quartier qui ne possède qu’une seule salle de bain et une douche pour 90 prisonniers.
La propagation du COVID-19 dans la prison a conduit à la mort de sept prisonniers et à plus de 100 infections à ce jour, selon des groupes kurdes de défense des droits humains.
Le matin du jeudi 7 mai 2020, l'un des détenus de la prison d'Oroumieh, qui s’appelle Fereydoun, s'est évanoui et est tombé dans la cour.
Le détenu avait été abandonné, allongé sur le sol pendant des heures sans pouvoir respirer. Ce n'est qu'après que les prisonniers ont manifesté qu'il a été emmené à l'infirmerie de la prison puis à l'hôpital en raison de ses conditions critiques.
Trois autres détenus des quartiers 2 et 3 seraient également malades. Malgré les appels et demandes répétés aux gardiens de prison et au directeur de la prison, ils n'ont rien fait pour aider les prisonniers malades.
Des milliers de détenus dans au moins huit prisons en Iran ont organisé des manifestations ces derniers mois contre leurs craintes de contracter potentiellement le virus pendant leur incarcération.
Dans plusieurs prisons, selon Amnesty International, les autorités ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour réprimer les manifestations, tuant au moins 35 prisonniers et en blessant des centaines d'autres.
Bien qu'ils aient reconnu que les émeutes de la prison étaient liées aux préoccupations des détenus concernant la propagation du COVID-19, les responsables de la prison n'ont rien fait pour améliorer la situation.
Alors que les organisations des droits de l'homme ont rapporté plusieurs cas de contagion au COVID-19, et même des décès dus au virus dans la prison de Qarchak, près de Téhéran, la prison centrale d'Oroumieh, la prison de Sheiban, la prison Evine de Téhéran, le pénitencier du Grand Téhéran, et la prison de Vakilabad de Mashhad dans le nord-est de l'Iran.
Le système judiciaire iranien a annoncé en mars qu'il avait accordé une amnistie ou des permissions de sortie à de nombreux prisonniers afin de prévenir les contagions au COVID-19 dans les prisons.
Mais la plupart des prisonniers politiques et non politiques n'ont pas bénéficié d'amnisties ou de permissions de sortie.
Depuis le mois de mars, de nombreux prisonniers qui avaient été libérés ont de nouveau été renvoyés en prison, aggravant les conditions déjà horribles dans les prisons notoires d'Iran.
Source : Iran HRM

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