CSDHI - Esmail Abdi, ancien secrétaire général du Syndicat des enseignants en Iran, a été renvoyé à la prison d'Evine pour purger une nouvelle peine de dix ans de prison, sur la base de fausses accusations.
Esmail Abdi n'avait plus que quelques mois à effectuer pour terminer sa peine de six ans. À la mi-mars, il est parti en congé après l'épidémie du coronavirus et il aurait dû bénéficier d'une libération anticipée. Ironiquement, le pouvoir judiciaire l'a rappelé à la hâte et a prononcé une peine de dix ans de plus. Le nouveau dossier pour Esmail Abdi a été fabriqué sur la base d'un ancien dossier dont la clôture avait été annoncée.
Esmail Abdi avait été envoyé en congé quelques jours avant le nouvel an iranien en mars 2020 moyennant le paiement d’une caution de 100 millions de tomans (21 800 €).
Selon des sources informées, le juge Vaziri, qui supervise les prisons, avait promis de transformer la permission de sortie temporaire d'Esmail Abdi et d'un autre enseignant militant, Mahmoud Beheshti Langroudi, en liberté permanente. Il a dit qu'ils n’auraient jamais dû retournés en prison.
La nouvelle affaire fabriquée contre Esmail Abdi est basée sur une peine de 10 ans avec sursis prononcée à son encontre en 2010 par la branche 26 du tribunal révolutionnaire pour son activisme commercial. Mais l'affaire a été classée par la suite. L'enseignant militant Rasoul Bodaghi explique :
« La décision est liée à une affaire ouverte en 2010 alors que j'étais déjà en prison depuis un an. M. Abdi était là aussi. Ils l'avaient interrogé et libéré, mais ils ont prononcé une peine de dix ans à son encontre. A l'époque, M. Abdi avait passé 40 jours à l'isolement. Au moment de sa sortie de prison, ils ont dit à M. Abdi que l'affaire était close et qu'il n'avait pas besoin de donner suite à cela. »
La peine de dix ans est restée suspendue pendant cinq ans et le dossier doit donc être considéré comme clos. Les autorités ont relancé une vieille affaire pour empêcher la libération imminente de M. Abdi.
Selon M. Bodaghi, la peine suspendue a été transformée en peine exécutive. Esmail Abdi n'a jamais vu ni signé le verdict. En vertu de la Constitution, tous les jugements doivent être vus et signés par le condamné.
Source : Iran HRM
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