lundi 18 mai 2020

Le Guide suprême iranien et la mafia du médicament


Khamenei iranCSDHI - La propagation rapide de l'épidémie de coronavirus en Iran et la grave pénurie de médicaments et de matériel médical ont mis le ministère iranien de la santé sous les feux de la rampe.

En réponse, le président iranien Rouhani a imputé la pénurie de médicaments aux sanctions américaines.
Mais les États-Unis ont souligné que la médecine n'a jamais été et ne sera jamais sanctionnée. Le Département d'État américain a également accusé le régime de corruption institutionnalisée, citant les déclarations des responsables du régime sur la disparition d'un milliard d'euros qui était destiné aux fournitures médicales.
En août 2019, les médias officiels ont rapporté la disparition d'un milliard trois cent millions d'euros alloués aux fournitures médicales. Cela s'est produit pendant le mandat de l'ancien ministre de la santé Ghazizadeh.
Ghazizadeh a démissionné en décembre 2018 après que le Parlement ait demandé sa destitution, l'accusant de plusieurs délits, dont la corruption.
Mi-novembre 2019, l'actuel ministre de la santé, Saied Namaki, a fait la lumière sur ce détournement de fonds.
« On ignore qui a pris les 1,3 milliard d'euros alloués au matériel médical, ce qui a été apporté avec et à qui ils ont été remis », a-t-il tweeté.
L’Administration des produits alimentaires et des médicaments du ministère de la santé, responsable de la disparition des 1,3 million d’euros, est le foyer de la corruption au sein du ministère.
Les fonctions de l'IFDA au sein du ministère de la santé comprennent principalement l'achat de médicaments, de lait en poudre et de fournitures et équipements médicaux. Le fait que les milliards d’euros alloués à l'IFDA ne soient pas soumis aux sanctions américaines rend l'organisation très lucrative pour la mafia médicale iranienne.
Les hommes derrière la mafia iranienne de la médecine
Namaki a pris en charge le ministère de la santé au début du mois de février de l'année dernière, et trois jours plus tard, il a nommé Mehdi Pir Salehi à la tête de la lucrative IFDA.
Pir Salehi est également membre du conseil d'administration d'Alborz Daroo, une société pharmaceutique affiliée à Barekat Holding, l'une des filiales de l'exécution de l'ordre de l'Imam Khomeini connue également sous le nom de « Setad. » La Setad est la propriété exclusive du Guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei.
Un regard sur les membres du conseil d'administration du groupe pharmaceutique Barekat, montre plus clairement la corruption institutionnalisée.
Hamid Reza Jamshidi, le président du conseil d'administration de Barekat a été nommé conseiller du ministre de la santé en mai 2019, et 10 mois plus tard, avec l'épidémie de coronavirus, il a été nommé secrétaire du siège de la direction nationale du coronavirus.
En d'autres termes, le conseiller en achat de médicaments du ministère de la santé est le chef du groupe pharmaceutique affilié à Khamenei.
Nasrollah Fathian, vice-président du conseil d'administration du groupe pharmaceutique Barakat, directeur général du parc industriel pharmaceutique Barakat et général de brigade des pasdarans est également conseiller du ministre de la santé et coordinateur du siège national de gestion du coronavirus.
Le Dr Akbar Barandegi, PDG du groupe pharmaceutique Barekat, est également directeur général de la surveillance des médicaments et des stupéfiants de la Food and Drug Administration du ministère de la santé.
Cela rend difficile la distinction entre le ministère de la santé et le groupe pharmaceutique Barekat, qui est lié aux sociétés de plusieurs milliards de dollars détenues par nul autre que Khamenei.
La fortune du Guide suprême
Plusieurs informations ont été publiées ces dernières années sur la richesse du Guide suprême et des institutions et organisations dirigées par son bureau. L'un des plus complets était un rapport d'enquête de Reuters de 2013 intitulé « Les actifs de l'ayatollah », qui estimait sa richesse à plus de 87 milliards d’euros environ.
Plus récemment, l'ambassade des États-Unis à Bagdad a révélé que les actifs de Khamenei totalisaient 184 milliards d’euros.
L’essentiel de la richesse sous le contrôle du chef de la République islamique provient de l’exécution de l’ordre de l’Imam Khomeiny.
L'enquête de Reuters a révélé que l'organisation a construit « son empire sur la saisie systématique de milliers de biens appartenant à des Iraniens ordinaires », saisissant également des biens appartenant à des membres de minorités religieuses, à des dissidents politiques et à des Iraniens vivant à l'étranger ; prétendant parfois à tort que les propriétés ont été abandonnées. »
Ses avoirs comprennent de grandes quantités de biens immobiliers et 37 sociétés, couvrant presque tous les secteurs de l'industrie iranienne, y compris la finance, le pétrole et les télécommunications. Elle est également active dans la banque, la production de contraceptifs et même l'élevage d'autruches.
La corruption dans le riche pays du Moyen-Orient provient du sommet du régime, permettant au Guide suprême iranien de contrôler les quatre cinquièmes des richesses du pays.
Source : Iran News Wire

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