mercredi 6 mai 2020

Qui est le parrain de la mafia de la médecine en Iran ?


mafia médicaments iranCSDHI - Le "crime" de la mafia de la médecine du régime iranien : Alors qu'ils luttent contre le coronavirus, les travailleurs de la santé iraniens se plaignent de graves pénuries. Beaucoup d'entre eux ne portent pas de vêtements de protection pour assurer leur sécurité lors du traitement des patients infectés.

La propagation catastrophique du coronavirus en Iran et la grave pénurie de médicaments et de matériel médical pour lutter contre la propagation de la maladie, ainsi que l'incapacité du gouvernement à répondre à ce besoin du personnel médical et du peuple iranien, ont attiré l'attention sur le fonctionnement du ministère de la santé du régime.
Pendant ce temps, le président du régime, Hassan Rouhani, a tenté de détourner la faute, en liant le manque de médicaments en Iran aux sanctions américaines et en déclarant :
« Malheureusement, il y a même ceux qui ont bloqué nos médicaments. Ils ont bloqué l'accès à la nourriture pour notre peuple et ont fait la pire des choses au cours de ces deux années contre la nation iranienne. Ils sont également venus et sont apparus avec un masque de sympathie, disant, « nous voulons aider la nation iranienne ». Si vous êtes vraiment honnête, lâchez au moins l'embargo sur les médicaments. C'est la première étape ».
L'affirmation de Rouhani est-elle vraie ?
Le gouvernement américain a réagi rapidement à la demande de M. Rouhani, en déclarant sur plusieurs chaînes que les médicaments n'avaient jamais été et ne seront jamais sanctionnés. Le Département d'État américain a également cité des allégations de corruption institutionnelle dans le régime du Velayat-e Faqih (des mollahs), en citant des responsables du gouvernement, et a tweeté sur la disparition du budget d'un milliard d'euros pour l'achat de fournitures médicales et des deux millions d'euros pour l'achat de stents cardiaques, qui ont été utilisés pour l'achat de câbles électriques et ont exposé le gouvernement corrompu de Rouhani.
Qu'est-il advenu du milliard d'euros perdu ?
En août 2019, les médias d’État ont rapporté que 1,2 milliard d’euros avaient été perdus, qui avaient été pris en compte pour les fournitures médicales en 2018 sous la direction de Hassan Ghazizadeh Hashemi du ministère de la santé, lesquelles ont été versées au ministère.
Ghazizadeh a démissionné en janvier 2019, lorsque la question de sa destitution a été soulevée au parlement pour diverses raisons, dont la corruption, afin que sa destitution ne révèle pas l'affaire.
Saeed Namaki, le successeur de Ghazizadeh, a déclaré le 17 novembre 2019 : « On ne sait pas exactement qui a pris les 1,3 milliard de dollars de matériel médical et ce qu'il a apporté et donné à qui ». Cependant, pour la première fois, il a fait référence à la corruption organisée au sein de l'Administration des aliments et des médicaments du ministère de la santé. Bien que Namaki ne soit pas entré dans les détails de la « corruption organisée » au sein de l'organisation, il a désigné d’où vient la corruption.
Pourquoi la Food and Drug Administration est-elle le centre de la corruption ?
Cette organisation a dix tâches au sein du ministère de la santé, dont les plus importantes sont la préparation, l'achat et la fourniture de médicaments, de lait en poudre, d'équipements et d'articles médicaux. Une organisation qui dispose de milliards de dollars et qui n'est pas soumise aux sanctions américaines. Pour cette raison, il est plus tentant de se cacher des yeux de la mafia de la médecine. Il s'agit simplement du lien entre le ministère de la santé et la mafia de la médecine dans le pays.
Qui sont les chefs de la mafia de la médecine ?
Namaki est arrivé au ministère de la santé le 4 février 2019, et trois jours plus tard, il a nommé Mehdi Pir-Salehi à la tête de la Food and Drug Administration. Dans le même temps, Pir Salehi est membre du conseil d'administration d'Alborz Daroo, une filiale de Barkat Holding, une filiale de l'Exécution de l'Ordre de l'Imam Khomeini (EIKO). Ce même siège dont le propriétaire et le possesseur est le Guide suprême du régime, Ali Khamenei.
En examinant la composition des membres du conseil d'administration du groupe pharmaceutique Barkat, la question se précise. Le président du conseil d'administration du groupe pharmaceutique Barakat est un certain Hamid Reza Jamshidi.
En mai 2019, il a été nommé conseiller auprès du ministre de la santé. Dix mois plus tard, cette personne a été nommée secrétaire du siège national de Corona Management avec l'expansion des coronavirus dans le pays. En d'autres termes, le conseiller du ministère de la santé chargé de l'achat des médicaments est à la tête de la holding de production pharmaceutique. Ne s'agit-il pas de rente et de corruption institutionnalisée ?
Mais ce n'est que le sommet d'un iceberg de la mafia de la médecine en Iran. Voici les noms d'autres personnes :
Nasrullah Fattian est le vice-président du conseil d'administration de Barkat Pharmaceutical Group, le directeur général de Barkat Pharmaceutical Industrial Park, et un général de brigade des gardiens de la révolution (les pasdarans).
Le Dr Akbar Barandegi, PDG du groupe pharmaceutique Barkat, est également le directeur général de la supervision des médicaments et des drogues de la Food and Drug Administration au ministère de la santé.
Il est donc difficile de faire la distinction entre le ministère de la santé, qui appartient au gouvernement, et le groupe pharmaceutique Barkat, qui n'est qu'une des institutions subordonnées d'EIKO.
En effet, tous les membres du conseil d'administration de Barkat Pharmaceutical Group ont été nommés à des postes clés au sein du ministère de la santé.
Le groupe pharmaceutique Barakat est sous le contrôle d'EIKO qui est la possession du Guide suprême du régime.
Le sujet n'est donc pas trop compliqué. Le parrain de cette mafia de la médecine n'est autre que Khamenei lui-même. C'est ainsi que Khamenei a entre les mains les quatre cinquièmes des richesses du pays.
Source : INU

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