jeudi 30 janvier 2025

Arrestations arbitraires en Iran : Une tentative désespérée d’étouffer la dissidence

 Les arrestations et détentions arbitraires sont depuis longtemps au cœur des tactiques répressives du régime iranien. Des informations récentes indiquent que les arrestations généralisées de citoyens se poursuivent dans plusieurs villes, ciblant les activistes, les dissidents politiques et les minorités ethniques.

Arrestations de sympathisants de l’OMPI

Selon une déclaration du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au moins sept partisans de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) ont été arrêtés ces derniers jours. Les détenus, identifiés par le CNRI, sont les suivants :

  • Mohammad Ali Mehreganfar, 66 ans, de Zarqan, province de Fars, prisonnier politique dans les années 1980.
  • Hoda Mehreganfar, 35 ans, fille de Mohammad Ali, ingénieur en robotique.
  • Akbar Bagheri, 55 ans, de Kermanshah, prisonnier politique de 2017 à 2023.
  • Morteza Rahmani, 47 ans, de Téhéran.
  • Reza Ashoorzadeh, 53 ans, de Téhéran.
  • Rouhollah Eskandari, 38 ans, de Chiraz.
  • Hakimeh Honarmandi, mère de Rouhollah Eskandari, de Chiraz.

Citoyens kurdes pris pour cible

Des sources kurdes ont fait état d’une vague d’arrestations visant des citoyens kurdes dans plusieurs villes. À la suite d’une grève générale au Kurdistan, huit personnes kurdes ont été arrêtées par les forces de sécurité du régime :

  • Chiako Qorbehi (Sanandaj)
  • Hassan Khalili (Sardasht)
  • Sadeq Kurdi (Piranshahr)
  • Mehdi Javanmardi (Dehgolan)
  • Farhad Zandi (Dehgolan)
  • Arsalan Mirki (Dehgolan)
  • Farshad Seyyedi (Dehgolan)
  • Mansour Moloudpour (Mahabad)

En outre, huit autres citoyens kurdes, dont un enfant et une femme, ont été arrêtés ces derniers jours et transférés vers des lieux inconnus. Les personnes détenues sont Parsa Rostami, Parvin Advaei, Naser Ahmadzadeh, Afshin Mostafapour, Farzad Hamidi, Zagros Rasouli, Shirzad Qaleh et Parsa Rahimi, originaires de Mahabad, Naqadeh, Kamyaran, Marivan, Sanandaj et Sardasht.

Répression contre les communautés baloutches et arabes

Les informations diffusées sur les médias sociaux font également état de l’arrestation de citoyens baloutches. Selon une source, cinq Baloutches ont été arrêtés dans le comté de Sarakhs, dans la province de Khorasan Razavi, il y a quatre jours. Leurs noms sont les suivants :

  • Sarwar Olanj
  • Rasool Olanj
  • Eghbal Rudini
  • Mohammad Rudini
  • Aref Rudini

On ne sait toujours pas où ils se trouvent.

Par ailleurs, des informations antérieures ont fait état d’arrestations massives de citoyens arabes dans plusieurs villes de la province du Khouzistan, en particulier à Ahwaz.

La crainte du régime d’un soulèvement

L’ampleur et la portée de ces arrestations indiquent que le régime iranien agit par crainte d’un soulèvement potentiel. Le ciblage systématique des partisans de l’OMPI, des activistes kurdes et des citoyens baloutches et arabes reflète une tentative désespérée de prévenir toute dissidence.

Compte tenu de l’expérience des soulèvements de masse de 2017, 2019 et 2022, le régime recourt à une répression préventive pour éviter d’être pris au dépourvu. Cependant, l’histoire a montré que la suppression de la dissidence publique par des arrestations massives et l’intimidation n’est pas une stratégie durable.

Alors que le régime tente de retarder son inévitable chute, le peuple iranien reste déterminé à accélérer son renversement. Chaque minute perdue dans la résistance à la dictature se traduit par de nouvelles exécutions, une dévastation sociale et économique plus profonde et un recul plus important des progrès de l’Iran. L’agitation croissante dans le pays suggère qu’aucune répression ne peut indéfiniment étouffer la volonté du peuple.

Source: CSDHI 

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