À la suite d’un appel public à la grève dans les villes kurdes pour protester contre les condamnations à mort de Pakhshan Azizi et Varisha Moradi, les régions peuplées de Kurdes ont lancé une grève générale. Les villes de Baneh, Eslamabad-e Gharb, Kermanshah, Divandarreh, Bukan, Mahabad, Sanandaj, Saqqez et Marivan ont connu une large participation. En outre, des citoyens d’autres régions d’Iran ont exprimé leur solidarité en écrivant des slogans sur les murs des villes pour soutenir la population kurde.
Grève générale : Un symbole de solidarité contre les exécutions
Selon les informations diffusées sur les réseaux sociaux, de nombreux commerçants des régions kurdes ont fermé leur commerce et se sont joints à la grève générale le mercredi 22 janvier 2025. Cette action collective a été organisée comme une mesure pratique pour sauver la vie de deux activistes civiles condamnées à mort, Pakhshan Azizi et Varisha Moradi.
Mesures répressives du régime contre les grèves
En réponse à la grève générale de protestation contre les condamnations à mort de Pakhshan Azizi et de Varisha Moradi, le régime iranien, sous la direction du guide suprême Ali Khamenei, a eu recours à des mesures répressives. Ces mesures mettent en évidence la crainte et l’anxiété du régime face à l’escalade des protestations et à d’éventuels soulèvements.
Des sources des villes kurdes rapportent que les forces de sécurité, sous la supervision du procureur Alireza Rezapour, ont vandalisé de nombreux magasins, brisant les portes et causant des dommages importants aux entreprises. En outre, les portes des magasins, des complexes commerciaux et des centres commerciaux ont été marquées à la peinture afin de faciliter les futures répressions illégales.
Les citoyens kurdes ont également reçu des SMS menaçants du ministère du Renseignement, les avertissant que « toute grève ou tout rassemblement constitue une coopération avec des groupes terroristes et entraînera des conséquences juridiques ». Malgré ces menaces, les résidents kurdes ont rejeté les intimidations du régime et les villes sont restées entièrement fermées en signe de protestation.
Décisions judiciaires contre des activistes civils
Pakhshan Azizi, une travailleuse sociale kurde, a été arrêtée en août 2023 à Téhéran par le ministère des renseignements. Après avoir passé plus de quatre mois à l’isolement, elle a été condamnée à mort et à quatre ans de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran en août 2024 pour « rébellion » et « appartenance à des groupes d’opposition ». La Cour suprême a récemment confirmé sa condamnation.
Varisha Moradi, une militante civile kurde, a été arrêtée à Sanandaj en août 2023 et condamnée à mort en novembre 2024 sur la base d’accusations similaires de « rébellion ».
Indignation publique et lutte contre l’injustice
La grève générale dans les villes kurdes reflète la colère généralisée des Iraniens face à la pratique inhumaine des exécutions. Le régime a de plus en plus recours aux exécutions pour réprimer l’état explosif de la société et pour bloquer tout soulèvement potentiel contre le fascisme religieux au pouvoir.
Toutefois, comme l’ont montré les expériences historiques, aucune dictature n’a jamais réussi à supprimer le pouvoir du peuple par le biais d’exécutions ou de répressions. En fin de compte, le régime de Khamenei, axé sur les exécutions, connaîtra le même sort, car il est destiné à tomber aux mains du peuple iranien résistant.
Conclusion
La grève générale dans les villes kurdes reflète une réponse puissante et unifiée aux condamnations à mort par le régime iranien des activistes Pakhshan Azizi et Varisha Moradi. Ces actions montrent la détermination inébranlable du peuple kurde à s’opposer à l’injustice et à se dresser contre la répression systémique. Malgré les menaces, les dégâts matériels et les intimidations des forces de sécurité, la grève symbolise la résistance collective et la solidarité.
Les mesures répressives du régime, telles que la vandalisation de magasins et l’envoi de messages menaçants, soulignent sa crainte d’une agitation croissante et d’un risque de soulèvement généralisé. Toutefois, ces tactiques n’ont pas réussi à étouffer la détermination de la communauté kurde.
Les cas de Pakhshan Azizi et Varisha Moradi mettent en lumière la question plus générale de l’utilisation par le régime des exécutions comme outil pour faire taire la dissidence et maintenir le contrôle. Pourtant, l’histoire montre qu’aucun régime, aussi brutal soit-il, ne peut écraser la volonté d’un peuple uni.
La grève est à la fois une protestation contre l’injustice et un témoignage de la résilience du peuple iranien dans sa lutte pour la liberté et les droits de l’homme. La communauté internationale doit en prendre acte et soutenir les efforts déployés pour que le régime iranien réponde de ses actes.
Source: CSDHI
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