La France s’apprête à proposer de nouvelles sanctions de l’Union européenne contre les dirigeants iraniens responsables de la détention de citoyens français, une démarche qui souligne la pression internationale croissante sur Téhéran concernant son bilan en matière de droits de l’homme. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé cette initiative lundi, la décrivant comme une réponse ferme à la pratique systématique des arrestations arbitraires par l’Iran. Il a déclaré : « Nous proposerons que les responsables de ces détentions arbitraires soient sanctionnés par l’Union européenne dans les mois à venir. »
Cette annonce fait suite à une résolution du Parlement européen adoptée le 24 janvier 2025, qui condamne fermement les violations des droits de l’homme du régime et son recours à l’emprisonnement politique. La résolution appelle spécifiquement à la libération immédiate et inconditionnelle des ressortissants européens détenus, dont les citoyens français Olivier Grondeau, écrivain et libraire, Cécile Kohler, enseignante, et son partenaire, Jacques Paris. L’organe législatif de l’UE exige également la libération d’Ahmadreza Djalali, un universitaire suédo-iranien condamné à mort pour des accusations largement critiquées comme étant motivées par des considérations politiques.
Les tensions entre le régime en Iran et les pays européens se sont intensifiées en raison du recours croissant de Téhéran à la diplomatie des otages, une stratégie qui a suscité une condamnation généralisée. Le Parlement européen a dénoncé la détention répétée par l’Iran de ressortissants européens sur la base d’accusations douteuses, la qualifiant de tactique délibérée pour obtenir des concessions politiques. « Le régime iranien utilise les otages comme monnaie d’échange », indique la résolution, exhortant les dirigeants de l’UE à prendre des mesures plus fortes contre Téhéran.
Au-delà des détentions arbitraires, l’UE s’est également inquiétée de l’augmentation du taux d’exécutions en Iran. Le Parlement européen a souligné qu’au moins 900 personnes ont été exécutées en Iran en 2024, y compris des militants politiques et des manifestants.
La proposition de la France d’imposer des sanctions à l’UE s’inscrit dans le cadre d’un effort européen plus vaste visant à tenir les autorités iraniennes responsables des violations des droits de l’homme et des prises d’otages. Cette proposition fait suite à des mesures antérieures de l’UE visant les responsables de la justice et de la sécurité iraniens en raison de la répression de la dissidence. En outre, le Parlement européen a renouvelé ses appels à l’UE pour qu’elle désigne officiellement le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) comme une organisation terroriste, ce qui aggrave encore les tensions diplomatiques.
Source: NCRI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire