vendredi 24 janvier 2025

Amnesty International lance un appel urgent pour que soit suspendue l’exécution de six hommes en Iran

 Amnesty International a lancé un appel urgent pour que soit suspendue l’exécution imminente de six hommes en Iran, une affaire dont nous avons déjà parlé dans nos articles. Ces six hommes – Abolhassan Montazer, 65 ans, Akbar (Shahrokh) Daneshvarkar, 58 ans, Babak Alipour, 33 ans, Mohammad Taghavi Sangdehi, 58 ans, Pouya Ghobadi, 31 ans, et Vahid Bani Amerian, 32 ans – risquent d’être exécutés de manière imminente à la suite de leur condamnation, en octobre 2024, par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « rébellion armée contre l’État “ (” baghi »). Amnesty International qualifie le procès de manifestement inéquitable, évoquant de graves violations des droits de la défense et des allégations crédibles de torture pour obtenir des aveux forcés.

Amnesty International condamne la torture et les violations du droit à un procès équitable

Dans son appel urgent, Amnesty International souligne le recours à la torture et à d’autres mauvais traitements à l’encontre des six hommes pendant leur détention et leur interrogatoire dans la section 209 de la prison d’Evin, un établissement contrôlé par le ministère du Renseignement. Les rapports révèlent que les hommes ont été battus, fouettés, placés à l’isolement pendant de longues périodes, privés de l’accès aux toilettes et menacés de mort sous la menace d’une arme.

Les conclusions d’Amnesty International sont conformes à celles de nos rapports précédents, qui indiquaient que ces hommes n’avaient pas eu accès à un avocat dès leur arrestation et qu’ils avaient vu leur avocat pour la première fois au cours d’une seule séance de deux heures pendant le procès. Des allégations d’aveux obtenus sous la contrainte ont été portées devant le tribunal, mais elles ont été rejetées sans enquête. Amnesty International souligne que ces violations flagrantes portent atteinte à l’intégrité de la procédure judiciaire et rendent les condamnations peu fiables.

Les problèmes de santé des détenus persistent

Les six hommes sont toujours privés de soins de santé adéquats alors qu’ils ont de graves besoins médicaux. Abolhassan Montazer souffrirait de graves douleurs à la poitrine et aux poumons qui l’empêchent de respirer, tandis que Mohammad Taghavi Sangdehi s’est vu refuser des médicaments essentiels contre la goutte pendant ses interrogatoires. Amnesty International a réitéré son inquiétude concernant les conditions de détention difficiles, notamment le manque de chauffage en hiver.

Comme indiqué précédemment, ces hommes sont accusés d’être affiliés au groupe d’opposition interdit, l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), qui prône le renversement de la République islamique. Amnesty International a constaté que les autorités s’en prenaient régulièrement à des personnes ayant des liens réels ou supposés avec l’OMPI, en utilisant des termes péjoratifs pour les dénigrer.

Appel à l’action

Amnesty International exhorte les autorités iraniennes à mettre immédiatement fin à tous les projets d’exécution des six hommes, annuler leurs condamnations et les libérer.

Veiller à ce qu’ils aient accès à leur famille, à un avocat et aux soins médicaux dont ils ont besoin.

Mener des enquêtes indépendantes sur les allégations de torture et de mauvais traitements, et demander des comptes aux auteurs de ces actes dans le cadre de procès équitables, sans recourir à la peine de mort.

En outre, Amnesty International demande un moratoire officiel sur les exécutions en Iran, dans le but ultime d’abolir la peine de mort.

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