vendredi 6 juin 2014

Iran : les parlementaires britanniques condamnent l’exécution de G. Khosravi

                   
 Les parlementaires britanniques ont condamné l’exécution du prisonnier politique iranien Gholamreza Khosravi par le régime iranien et ont exigé de nouvelles mesures sévères contre ce régime « médiévale » pour ses  graves violations des droits de l’Homme.
Le Comité parlementaire britannique pour la Liberté en Iran a déclaré qu’il était « très troublé et consterné » par l’exécution de M. Khosravi, sympathisant de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).
M. Khosravi qui avait été un prisonnier politique dans les années 1980, a été arrêté de nouveau en 2008 à Kerman (province située au sud de l’Iran) par les agents du ministère des renseignements du régime iranien qui l’ont accusé de fournir une aide financière à Simayé Azadi, une chaîne télévisée basée à l’extérieur de l’Iran. Ensuite, M. Khosravi a été condamné à six ans de prison.
Il a été placé durant plusieurs années en isolement. Le régime iranien l’a torturé dans le but de le contraindre à faire des aveux devant les caméras de la télévision. Après qu’il a refusé de faire des aveux télévisés, il a été accusé en avril 2012 de « moharebeh » (« être en guerre contre le Dieu ») et d’avoir des relations avec l’OMPI. Sur la base de ces accusations, Gholamreza Khosravi a été condamné à mort.
Les parlementaires britanniques ont affirmé dans leur communiqué :
« Face à l’isolement régional et international, confronté à des contestations populaires et à une économie dévastée, le régime iranien a intensifié la répression des dissidents à l’intérieur du pays, en particulier contre l’OMPI, la seule opposition organisée et viable. »
« Les autorités iraniennes continuent d’utiliser massivement la peine de mort sous Rohani, le président soi-disant modéré. »
« L’exécution de Gholamreza Khosravi en dépit de plusieurs actions urgentes d’Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits de l’Homme est un signe alarmant montrant qu’il faudrait demander au Conseil de sécurité de l’ONU de mettre en œuvres des mesures punitives afin de sanctionner ce régime médiéval pour ses violations des droits de l’Homme. »
« La communauté internationale a le devoir de mettre un terme aux exécutions et aux comportements barbares du régime iranien contre les prisonniers politiques. C’est un devoir qui ne peut pas et ne doit pas être ignoré et mis au second plan en raison des négociations nucléaires ou toute autre considération diplomatique. Dans nos relations avec l’Iran, les droits de l’Homme doivent être notre première préoccupation, indépendamment des négociations en cours. »
« Le Comité parlementaire britannique pour la Liberté en Iran condamne vigoureusement l’exécution de Gholamreza Khosravi et demande au gouvernement britannique, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, au Secrétaire général de l’ONU, au Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme, au Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran et aux autorités de l’Union Européenne de s’occuper du dossier des droits de l’Homme du régime iranien pour un examen sérieux et pour prendre des actions punitives efficaces. »
« Nous encourageons toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme à travailler dans ce sens, afin de s’assurer que les mesures nécessaires ne seront pas retardées. Il faut que le régime iranien rende des comptes pour ses crimes et il ne faut pas que l’Occident ferme les yeux sur les crimes commis par ce régime, en raison des espoirs naïfs placés sur les velléités de reforme de Rohani. »
« Tout au long de sa vie politique, Rohani a toujours été un partisante de la  répression extrême. Il est temps que tous les officiels de haut-rang du régime iranien rendent des comptes à la Justice internationale pour leurs violations systématiques des droits de l’Homme durant les trois dernières décennies. »

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