L'aide militaire à l’Irak sans un plan actif pour destituer Maliki ne sert que les mollahs iraniens
EIFA-Association euro-irakienne de la liberté - (17 juillet 2014) - Nous avons déclaré à maintes reprises que le seul moyen de sortir de la crise irakienne, qui s'aggrave chaque jour, est de se débarrasser de Nouri Al-Maliki, d’expulser le régime iranien d'Irak, de former un gouvernement d’union nationale et d’organiser des élections libres sous l'égide des Nations Unies. Les rapports publiés les uns après les autres par le ministère de la Défense américain et divulgués à la presse, soulignent ce contre quoi nous avons prévenu : toute aide militaire à l'Irak, sans un plan actif pour destituer Maliki, ne sert que le régime iranien avec sa force terroriste Qods et renforce les extrémistes.
Cinq semaines après l’effondrement d’une vaste partie de l'Irak, et près d'un mois après l'arrivée de conseillers militaires américains en Irak, le New York Times a écrit dans son édition du 14 juillet :
« Un rapport militaire classifié évaluant les forces de sécurité irakiennes conclut que de nombreuses unités sont si profondément infiltrées par des informateurs extrémistes sunnites ou des personnels chiites soutenus par l'Iran que les Américains chargés de conseiller les forces de Bagdad pourraient faire face à des risques pour leur sécurité, selon des responsables américains. Le rapport conclut que seulement environ la moitié des unités opérationnelles de l'Irak sont assez en mesure de recevoir les conseils des commandos américains si la Maison Blanche décide d'aider à repousser les progrès réalisés par des militants sunnites dans le nord et l'ouest de l'Irak le mois dernier. Ce qui vient s’ajouter au dilemme de l'administration c’est la conclusion de l'évaluation comme quoi les forces irakiennes fidèles au Premier ministre Nouri Kamal al-Maliki sont maintenant fortement tributaires des milices chiites - dont beaucoup ont été formées en Iran - ainsi que des conseillers paramilitaires de la Force Qods de l'Iran. »
Le Secrétaire à la Défense américain Chuck Hegel a déclaré au Congrès vendredi 11 juillet :
« Nous sommes conscients des efforts iraniens et russes pour aider les Irakiens. » Un responsable du Pentagone a déclaré que les États-Unis estiment que des pilotes iraniens volent au-dessus de l’Irak. » (The Hill-11 juillet 2014)
L’attachée de presse du Pentagone, le contre-amiral John Kirby a déclaré le 8 juillet :
«Nous savons qu'il y a des agents iraniens - de la Force Qods - en Irak qui forment et conseillent la sécurité irakienne, mais de façon plus importante la milice chiite. Et nous savons aussi que l'Iran a fait passer des équipements, des armes et des munitions, et même des avions pour l’armée irakienne. »
Le 25 juin, soit deux semaines après la chute de Mossoul, le New York Times écrivait :
« L'Iran dirige des drones de surveillance sur l'Irak à partir d'un aérodrome à Bagdad et fournit aux forces irakiennes des tonnes de matériels militaires et d'autres fournitures, selon des responsables américains. Le général Qassem Soleimani, le chef de la Force Qods, s’est rendu au moins deux fois en Irak pour aider les conseillers militaires en Irak à concocter une stratégie. Et les avions de transport iraniens ont effectué des vols deux fois par jour vers Bagdad chargés de matériel et de fournitures, 70 tonnes par vol, pour l’armée irakienne. Environ une dizaine d'officiers de la Force paramilitaire Qods iranienne ont été envoyés pour conseiller les commandants irakiens et les aider à mobiliser plus de 2.000 chiites dans le sud de l'Irak, selon des responsables américains. »
Depuis le début de la crise récente, le régime iranien a reconnu la mort d'au moins trois officiers de la Force Qods. Des rapports non vérifiés suggèrent que le nombre de gardiens de la révolution iraniens tués atteint maintenant des dizaines.
EIFA recommande une fois de plus les mesures urgentes suivantes :
• Une coordination des mesures internationales pour la destitution de Maliki. Il est le principal problème de l'Irak et la racine de la crise actuelle ;
• L’expulsion d’Irak du régime iranien, en lui interdisant spécifiquement la fourniture de toute autre militaires et armes à l'Irak, en violation flagrante des résolutions de l'ONU.
• La formation d'un gouvernement d’union nationale avec la participation active de toutes les sections de la société irakienne, y compris les tribus sunnites qui ont été marginalisées du pouvoir jusqu’ici ;
L’EIFA avertit que ne pas mettre en œuvre ces propositions, servira et encouragera uniquement les groupes terroristes et extrémistes comme l’EIIL. Isoler et déloger ces groupes ne sera possible que grâce à la participation active des tribus sunnites, des jeunes et des groupes qui ont souffert de la répression sévère au cours des huit derniers mois du fait de Maliki et de l'ingérence du régime iranien.
Struan Stevenson
Président de Association irako-européenne de Liberté (EIFA)
https://www.facebook.com/EIFA.Brussels
Association irako-européenne de Liberté (EIFA), 1050 Bruxelles, Belgique
Président: Struan Stevenson, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak (2009-2014),
Les membres du conseil : Alejo Vidal-Quadras, vice-président du Parlement européen (1999-2014); Stephen Hughes, 1er vice-président du groupe socialiste au Parlement européen (2009-2014); John Bruton, ancien Premier ministre irlandais; Geir Haarde, ancien Premier ministre islandais ; Giulio Terzi, ancien ministre des Affaires étrangères italien; Lord Carlile of Berriew, conseiller de la Couronne; Paulo Casaca eurodéputé (1999-2009); Kimmo Sasi, député finlandais; et les membres d'honneur dont Tariq Hashemi, ancien vice-président irakien et Sid Ahmed Ghozali ancien premier ministre algérien
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