C’est à midi le 30 janvier que s’est éteint M. Asghar Sharifi, ingénieur pétrolier, responsable de longue date au sein de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et membre du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), avec 45 années d’expérience politique, et prisonnier politique sous le chah. Il avait été grièvement blessé à la tête et au cou lors de l’attaque à la roquette en juin 2013 sur le camp Liberty, en Irak. Il est décédé dans un hôpital en Albanie.
A la suite de l’attaque, il avait été hospitalisé à Bagdad, mais les médecins irakiens avaient estimé que le retrait de l’éclat de roquette de son crâne était impossible. Cela lui causait en permanence de terribles maux de tête. Au bout d’un mois et au prix de bien des efforts, il avait été transféré en Albanie où il suivait un traitement médical.
L’état de M. Asghar Sharifi s’est dégradé début janvier 2015 en raison de sa blessure et de l’éclat dans son crane. Il avait été à nouveau hospitalisé à Tirana. Il est décédé au bout de 25 jours de coma.
M. Sharifi était né en 1949 et avait rejoint l’OMPI en 1971. Il avait été arrêté en 1974 par la SAVAK du chah et avait passé trois ans et demi sous la torture en prison. Après la révolution antimonarchique, il avait pris la tête du département des études et de la coopération avec la presse du ministère de la Culture et de l’orientation islamique sous le gouvernement Bazargan. Cependant quelques mois plus tard, il remettait sa démission pour protester contre la répression des libertés.
Quatre jours après l’attaque à la roquette, il avait protesté auprès du Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU sur son silence à propos de ce bombardement, écrivant que les observateurs de la MANUI n’avaient cessé de venir dans les locaux des habitants pour y prendre des photos sans raison apparente. « Ils sont venus dans notre réfectoire plusieurs fois et ont pris des photos de l’intérieur et de l’extérieur. Nous ne savons pas pourquoi ils avaient besoin de ces photos. Malheureusement cette salle a été touchée par les roquettes et nous y avons été blesses (...) Nous vous exhortons à condamner cet acte criminel, qui relève du crime contre l’humanité, et d’appeler à une enquête impartiale, indépendante et urgente. Ne permettez pas au régime iranien ni au gouvernement irakien de se servir de votre silence pour poursuivre leurs crimes. »
Mme Maryam Radjavi, Présidente-élue de la Résistance iranienne, a adressé ses condoléances à la famille de M. Asghar Sharifi et à ses enfants, ainsi qu’à tous les habitants du camp Liberty, et à la population de la ville de Qom, dont il était originaire. Elle a rappelé une fois de plus aux USA et à l’Onu leurs responsabilités et leurs engagements écrits sur la sécurité et le bien-être des habitants de Liberty. Elle a appelé à des mesures immédiates pour empêcher davantage de pertes humaines.
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