Les États-Unis ne lanceront leur frappes aériennes massives contre les positions de Daech qu’une fois que le régime iranien aura retiré ses forces armées de l’Irak, a rapporté le koweïtien al-Seyassah qui affirme que les autorités américaines ont posé deux conditions pour le lancement de leur campagne.
Un chef de la coalition politique du Premier ministre chiite Haider al-Abadi a déclaré à ce journal le 16 janvier que la première condition est la suivante : le gouvernement irakien doit parachever les formations militaires et les livraisons d’armements aux forces sunnites pour que ces dernières puissent reprendre les positions actuellement contrôlées par Daech dans les provinces d’Al-Anbar, Mossoul, Tikrit, Kirkouk et Diyala. Les Américains ne veulent pas voir les forces paramilitaires chiites – qui sont contrôlées par le régime iranien – occuper le terrain après la campagne aérienne massive contre Daech.
La deuxième condition est que les militaires et les pilotes iraniens doivent quitter le sol irakien, ils doivent arrêter de former et de soutenir les forces paramilitaires chiites en Irak et ils ne doivent plus participer à des opérations de guerre aux côtés de l’armée irakienne.
Le chef chiite a affirmé : « Au cours de ces dernières semaines, dans un premier temps, les forces irakiennes ont réussi de libérer la région de Baiji, mais par la suite, cette zone a été de nouveau reconquise par Daech et les forces irakiennes ont du se retirer de cette zone, car elles ne bénéficiaient pas du soutien aérien des Américains. La coalition internationale ne souhaite pas procéder à des opérations aériennes pouvant servir une quelconque victoire en Irak des groupes paramilitaires chiites. »
« Toute implication militaire de l’Iran empêcherait que la coalition internationale mène des frappes aériennes massives contre Daech. »
« Permettre aux Iraniens d’avoir une présence militaire officielle en Irak détériorera les relations des Etats-Unis avec le monde arabe et mécontentera davantage les sunnites irakiens. Cela fera le jeu de Daech, comme ça a été le cas en Syrie. »
« Les Américains ont récemment mis sur la table de nouvelles options. Ils veulent que leurs offensives aériennes de grande envergure soient accompagnées par des attaques au sol de l’armée irakienne et des forces kurdes. »
« Des diplomates iraniens et syriens en poste à Bagdad avaient explicitement déclaré que l’Irak doit maintenant empêcher toute opération terrestre qui serait dirigée par l’Occident, car une telle campagne pourrait s’étendre à la Syrie et menacer le régime du président Bachar al-Assad. »
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