lundi 25 janvier 2016

Iran / Sunday Telegraph: Rohani n’est pas modéré


Iran / Sunday Telegraph: Rohani n’est pas modéré
Iran / Sunday Telegraph: Rohani n’est pas modéré
Le chroniqueur britannique, Christopher Booker a écrit dans le Sunday Telegraph que les gouvernements occidentaux sont naïfs de penser que le président du régime iranien, Hassan Rohani, est modéré.
Voici ce que M Booker a écrit dans l’édition du 24 janvier du Sunday Telegraph : « Puisque la position actuelle des pays occidentaux est de voir Rohani comme un “modéré” et un “homme bon”, il est une nouvelle fois temps de rappeler la réalité de ce que représente ce régime.
Pour commencer, le pouvoir effectif en Iran n’est pas entre les mains de Rohani, mais du Guide suprême, l’ayatollah Khamenei, qui est responsable directement du corps des gardiens de la révolution islamique (Parsaran), l’équivalent iranien de l’ancien KGB soviétique, qui impose des ordres sans pitié dans le pays et qui soutient le terrorisme au Moyen-Orient. »
Il a ajouté que les 38 milliards de livres d’actifs dégelés – en contrepartie de l’accord avec l’Iran d’arrêter son programme d’armement nucléaire – serviraient au Pasdaran pour poursuivre ses activités néfastes.
« Il n’a pas seulement été le commandant des opérations depuis 2011 du régime d’Assad en Syrie, de la bombe nucléaire, etc. Il dirige aussi plus de 50 % de l’économie iranienne, donc les 38 milliards d’actifs dégelés iront directement au Pasdaran via les nombreuses entreprises qu’il contrôle. »
« Depuis que le “modéré” Rohani est rentré en fonction en 2013, l’Iran a procédé à ce qu’Amnesty International appelle “une folie meurtrière sidérante”, ayant le plus haut taux d’exécutions par habitant dans le monde. Les cibles de ces meurtres et emprisonnements sont des journalistes, des chrétiens et toute personne qui peut être vue comme un dissident politique ou religieux – par rapport à l’obéissance aux “commandements de Dieu”, comme Rohani l’a déclaré en 2014. »
« L’accord de novembre, que Rohani ne s’est même pas donné la peine de signer, a peut-être été fêté comme un triomphe en Occident et à Téhéran, mais il reste bien trop de questions sans réponse (l’Iran a juste donné son accord pour réduire de deux tiers le nombre de ses matériaux nucléaires.) Et ce ne serait pas la première fois que Rohani réussi à tromper l’Occident. »
« En 2006, il s’est vanté à Téhéran d’avoir “floué l’Occident” avec l’ancien accord sur le nucléaire de 2004. Et avant cela, en 1986, il y a eu le scandale de “l’Iran-gate”, quand les Américains ont secrètement fourni des armes à l’Iran en échange de la libération de sept otages américains enlevés par les agents du GRI au Liban. Les missiles ont été livrés à l’Iran, mais seulement trois otages ont été libérés – et trois autres américains ont été enlevés pour les remplacer aussitôt. »
L’article ajoute : « Le négociateur principal dans cette affaire était Rohani, et même à cette époque il était défini comme “modéré”. Lorsque l’affaire a éclaté au grand jour comme le scandale de l’ère Reagan, le Washington Post a publié un éditorial foudroyant intitulé “la fantaisie modérée”.
Il dénonçait la naïveté de l’Occident qui pensait qu’il y avait des “modérés” dans le régime iranien, qui étaient en quelque sorte différents du Guide suprême tout puissant. L’éditorial conclut que si seulement les États-Unis n’avaient pas cru à cette illusion, cela aurait “évité un nouveau Titanic et une erreur de jugement coûteuse”. Il semblerait que trente ans plus tard, la leçon n’ait toujours pas été apprise. »

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