Avec AFP : Le président français François Hollande a dit avoir "rappelé" au président iranien Hassan Rohani, au cours de sa visite officielle jeudi, "l'attachement de la France aux droits de l'homme".
"Nous avons parlé de tout, parce que c'est toujours la règle de conduite de la France", a déclaré le chef de l'Etat Français pendant une conférence de presse commune, à l'issue d'une rencontre de près de deux heures avec son homologue iranien.
"J'ai rappelé l'attachement de la France aux droits de l'homme, aux libertés, il vaut pour tous les pays, pour toutes les régions du monde", a ajouté François Hollande, observant que "la lutte contre le terrorisme peut être menée sans atteintes aux droits de l'homme".
Dans cette lutte, a-t-il cependant noté, "nous avons cette même exigence (...) nous devons agir, agir contre ce que le terrorisme porte comme danger pour nos populations, agir sur les causes donc régler les crises".
"Il est important que l'ensemble des populations porte attention aux droits de l'Homme", a déclaré à ses côtés le chef de l'Etat iranien, abordant d'emblée la question dans son propos liminaire.
"Les Occidentaux ne doivent pas simplement dire qu'ils (leurs pays) sont complètement conformes aux droits de l'Homme et que d'autres pays ne le sont pas", jugeant que "c'est totalement faux", a-t-il ensuite ajouté, interrogé par la presse. "Moi, en tant que président de mon pays, j'ai la responsabilité d'être le garant de la Constitution et des droits", a-t-il dit.
Rohani a justifié le nombre élevé des exécutions en Iran dans une déclaration ahurissante, signalant l’absence totale de volonté pour « modérer » sa position: "Si quelqu'un commet un délit, il doit être poursuivi. Mais cela doit se faire dans le cadre de l'éthique et de la loi (…) Mais si quelqu'un est condamné à mort et se trouve devant la potence conformément à la loi, nous n'avons pas le droit de contester". (Agence de presse officielle Tasnim, le 19 avril 2014)
Selon Amnesty International, la République islamique est le pays qui exécute le plus de mineurs. Reporters Sans Frontières a dénoncé un pays devenu "l'une des cinq plus grandes prisons du monde pour les journalistes".
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