CNRI – Linda Chavez, ancien directrice des relations publiques de la Maison Blanche et experte des États-Unis à la Sous-Commission des Nations Unies sur les droits de l'homme intervenait lors d’uneconférence le 27 février à la Défense, en présence de Maryam Radjavi, présidente élue de la résistance iranienne à Paris devant une assistance composée de personnalités venant de 26 pays du monde.
Cette conférence était organisée par la commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). A propos des élections en Iran, Mme Chavez a dénoncé : « aucune femme n'a été autorisée à se présenter pour les 86 sièges prévus pour l’Assemblée des experts en Iran », avant d’ajouter, « rien ne changera en Iran, tant qu'on ne changera pas de régime. »
Voici un extrait de son intervention :
Je suis ici pour vous parler, non pas uniquement du passé, mais de l'avenir. Hier, en Iran, il y a eu des élections, ou plutôt de fausses élections devrais-je dire. Car ces élections étaient truquées, et visaient à désigner des délégués triés sur le volet à l'assemblée des experts et à l'assemblée nationale. Il est intéressant de noter que, pour ces élections, plusieurs milliers de personnes ont fait la démarche de se rendre aux bureaux de vote, mais moins de la moitié de ceux qui ont souhaité participer ont été autorisés à le faire. Et aucune femme n'a été autorisée à se présenter pour les 86 sièges prévus pour l'ensemble des experts. Nous ne connaissons pas encore le résultat final de ces élections, mais dans un certain sens, cela n'a pas d'importance. Car rien ne changera en Iran, tant qu'on ne changera pas de régime.
Il existe des luttes de pouvoir entre les forces de Khamenei et celles de Rafsandjani et Rohani. Comme nous l'avons vu depuis l'élection de Rohani, rien n'a changé en Iran. Et surtout, rien n'a changé pour les femmes en Iran. Aujourd'hui, nous avons entendu Mme Radjavi parler de la condamnation à mort des femmes. Depuis que Rohani a pris le pouvoir, 64 femmes ont été exécutées. Et ce ne sont pas que des femmes qui ont commis des crimes, on les accuse d'avoir commis des crimes politiques contre l'humanité. Ce sont les femmes qui ont été accusées par des voies extra-judiciaires, reconnus coupables de manière extra-judiciaire et victimes d'exécutions extra-judiciaires.
Vous savez quand la moitié de la population d'un pays est privée de ses droits les plus fondamentaux, cela en dit long sur ce même pays. Les femmes y sont privées de tout ce que nous, dans le monde entier, tenons pour acquis : les droits de l'Homme. Elles ne sont pas autorisées, comme l'a évoqué Mme Radjavi, à témoigner au tribunal. Leur parole n'est pas considérée comme égale à celle d'un homme. Elles ne détiennent même pas le droit le plus fondamental des femmes, celui sur la vie de leurs propres enfants. Elles sont obligées de se couvrir de la tête aux pieds, comme si elles étaient la cause du péché. Comme si elles constituaient un défi à la pureté des hommes. Ce qui se dit sur les hommes dans ce pays, c'est qu'ils sont faibles, et qu'ils n'ont finalement aucun contrôle de soi.
Ceci est, je pense, l'une des choses que nous trouvons les plus inquiétantes. Nous constatons également qu'en Iran, on empêche les femmes d'exercer leurs propres droits d'autodétermination. Et voilà la raison pour laquelle c'est si inspirant d'entendre une femme comme Mme Radjavi, quand elle parle du rôle fondamental du changement et de l'avenir de l'Iran. Cet avenir ne sera jamais déterminé par les mollahs qui dirigent l'Iran aujourd'hui. Il ne sera déterminé lorsque le peuple d'Iran se lèvera, se réunira et dira "ça suffit, nous en avons assez de la répression. Assez de la tyrannie. Assez d'avoir mis sous contrôle la moitié de la population pour les transformer en meuble, pour les transformer en quelque chose qu'ils ne sont pas".
Et je pense que nous voyons aujourd'hui, dans cette foule, beaucoup d'entre vous, qui seront l'avenir de l'Iran. Parce que c'est injuste que pendant près de quatre décennies, une culture et une société qui un jour ont été grandes, soient gouvernées par des gens qui veulent à nouveau faire vivre la population à l'époque médiévale. Ce sont des islamo-fascistes. Ce ne sont pas de vrais croyants musulmans. Et ils veulent saisir leur idéologie et la répandre, non pas uniquement au sein de leur propre peuple : ils sont expansionnistes. Et ils souhaitent, par le biais de rassemblements, de l'acquisition de plus d'armes et en ayant accès à des armes nucléaires, de répandre cette idéologie dans tout le monde. Non seulement au Moyen-Orient ou sur le continent africain, mais aussi ici, en Europe, et même à travers le monde. Nous ne pouvons pas laisser faire cela. Nous ne pouvons pas laisser au pouvoir, ce régime qui a persécuté, torturé, emprisonné et tué son propre peuple. Et c'est à vous ainsi qu'à la présidente Maryam Radjavi d'apporter ce changement.
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