mardi 3 janvier 2017

Les libéraux canadiens conseillent vivement de faire pression sur l'Iran au sujet des exécutions massives après la guerre Iran-Irak

 OTTAWA (6 octobre 2016) - Un groupe de Canadiens iraniens demande au gouvernement d'ajouter un nouvel élément inflexible à sa résolution annuelle des Nations Unies sur le douteux dossier de l'Iran en matière de droits de l’homme - un appel à une enquête internationale sur les crimes de guerre. Le groupe, qui se nomme « les Amis canadiens pour un Iran démocratique », a fait cette demande en octobre 2016 lors d'une conférence de presse à la Colline du Parlement.

Le groupe a présenté ce qu'il déclare être une nouvelle preuve qui montre la complicité de hauts responsables gouvernementaux iraniens dans le massacre des 30 000 prisonniers politiques en 1988 à la fin de la guerre Iran-Irak.
Un enregistrement audio de l'époque a vu le jour en août et implique des membres éminents du régime iranien actuel, y compris le ministre de la justice du pays, a déclaré Shahram Golestaneh, le directeur du groupe.
Le Canada prend la tête chaque année depuis 2003 en parrainant une résolution de l'ONU condamnant le dossier de l'Iran au sujet des droits de la personne.
C'était l'année où la photo-journaliste née en Iran, Zahra Kazemi, a été torturée et tuée dans une prison de Téhéran après avoir été arrêtée pour avoir photographié une manifestation.
Maintenant, le groupe de Golestaneh veut que le gouvernement augmente la mise en demandant à l'ONU de lancer une enquête sur le massacre de 1988 dans le cadre de cette résolution annuelle.
Un trio de députés conservateurs s'est joint au groupe de Golestaneh lors de la conférence de presse et a exhorté le gouvernement à ne pas rétablir les relations diplomatiques avec l'Iran. L'ancien gouvernement conservateur a rompu ses liens avec l'Iran en 2012, citant un manque de sécurité pour le personnel de l'ambassade, le mauvais dossier des droits de l'homme du pays et son soutien vis-à-vis du terrorisme.
« Normaliser les relations avec l'Iran avant que ces personnes ne soient tenues pour responsables est totalement inacceptable », a déclaré la députée conservatrice Candice Bergen.
Elle a dit que c'était une politique étrangère imprudente de la part du ministre des affaires étrangères, Stéphane Dion et des libéraux.
Le gouvernement doit encore rouvrir l'ambassade du Canada ou permettre aux diplomates iraniens de revenir au Canada, mais il a déclaré que les pays engagés qui ne sont pas d’accord avec cela, n’est pas un signe qu'il approuve leurs politiques non démocratiques.
Shahin Gobadi, dissident basé à Paris auprès du Conseil national de la Résistance iranienne, a reconnu que tout appel à une enquête sur les crimes de guerre risquait probablement de tomber dans l’oreille d’un sourd à Téhéran.
Mais il a dit : « Sur le plan international, cela transmettrait aussi un message fort qu'on ne peut pas échapper aux crimes contre l'humanité ».
C'était la deuxième journée consécutive que le gouvernement Trudeau faisait face à des appels à utiliser sa nouvelle étreinte de l'ONU pour adopter une position ferme sur les droits de l'homme.
Une délégation dirigée par l'ancien député libéral Irwin Cotler a appelé le gouvernement à s'opposer à l'Arabie saoudite, à Cuba, à la Russie et à la Chine lors de la prochaine élection du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
« Le Canada annoncera sa décision en temps voulu, mais ce que je peux dire, c'est que la voix forte des Canadiens pour les droits de l’homme est quelque chose pour laquelle nous avons aussi de la considération, particulièrement lorsque vous avez un champion comme Irwin Cotler », a déclaré Dion.

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