mardi 11 avril 2017

Iran : Appel à la libération immédiate de Hengameh Shahidi

 EPP Group - L'eurodéputé Kelam appelle à la libération immédiate de Hengameh Shahidi, journaliste, militante des droits des femmes et conseillère des affaires féminines de Mehdi Karroubi, qui a été illégalement arrêtée et emprisonnée dans la prison d'Evine, le 10 mars 2017. Mme Shahidi entamait le 4 avril, sa 25ème journée de grève de la faim, qui s’est transformée depuis les quatre derniers jours, en une grève de la faim sèche et elle est actuellement dans un état très critique. Son dernier contact avec sa famille date du 1er avril, quand elle a demandé à sa famille de lui pardonner les douleurs qu'elle pourrait leur avoir causé et de considérer les dernières paroles qu’elle leur adresse, comme « sa dernière volonté et son testament » et de faire don des parties de son corps.

La dernière volonté et le testament de Hengameh Shahidi :
« Je suis au 24ème jour de ma grève de la faim sans nourriture et médicaments, et ces derniers jours, j'ai complètement cessé de boire, ce qui inclut même l'eau ou le thé. Je demande à tous de me pardonner, de porter une robe blanche et de chanter la célèbre chanson de Morgh-e Sahar (L’Oiseau de l’Aube) pour moi. J'ai également écrit une dernière volonté et un testament de deux pages, que j'ai donné à mes interrogateurs et je leur ai demandé de le remettre à ma famille.
En outre, comme je n'ai pas eu l'occasion d'obtenir une carte de don d'organe, si, après ma mort, n’importe lequel de mes organes peut aider quelqu’un, s’il vous plaît, donnez-le-lui. Si mon corps passe son dernier jour dans cette prison ou dans une morgue, l'acte de don de mes organes incombe aux autorités, c’est-à-dire au Procureur, au pouvoir judiciaire et au ministère des renseignements ou au président.
Je n'ai plus rien à perdre désormais, je n'ai commis aucun crime. Si je meurs, aucune accusation criminelle ne peut être portée contre moi puisque je n'ai rien fait et, par conséquent, je n'accepte aucune accusation. Lorsque quelqu’un doit être exécutée pour un meurtre et, est assis dans le couloir de la mort, il/elle est toujours autorisé(e) à rencontrer sa famille ; Mais moi, n’étant coupable d’aucun crime, je suis privé même de ce simple droit, puisque je ne suis pas autorisée à voir ma famille. Hélas, je ne demanderai plus à voir ma famille, car je pense que je serai pas encore vivante très longtemps.
Je n'entends plus rien, et personne n'est autorisé à s’occuper de moi ou à venir me voir parmi le personnel de l'infirmerie de la prison. Mon cœur n'est pas en bon état et je ne suis plus capable de marcher ; je n’arrive à me déplacer qu’en rampant dans ma cellule de prison. Je ne pense pas avoir plus de 4 ou 5 jours à vivre, et j'ai déjà dit ce que je viens de partager avec vous, à mes interrogateurs dans la prison d'Evine.
Je demande simplement que tous mes amis et ma famille, me pardonnent ».

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