American Thinker, 7 avril 2017; par l’analyste iranien Heshmet Alavi: Un mollah bien connu pour son rôle dans les crimes perpétrés par le régime iranien pendant ces trois dernières décennies a annoncé sa candidature. Ebrahim Raïsi , actuellement président de la fondation économique Astan Quds Razavi fera campagne pour la présidentielle du 19 mai.
Alors qu’on annonce que cette nouvelle candidature unifiera la faction opposée à Hassan Rohani, il est important de rappeler le passé de Raïsi pour comprendre comment, tout comme Rohani, ce nouveau candidat a joué un rôle majeur dans les crimes des mollahs. On peut également en conclure que c’est un prérequis pour tout candidat qui veut prendre part dans les élections – lire sélections – tenues par le régime iranien.
L’annonce de Raïsi arrive après que deux autres membres de la « ligne dure », l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, et le maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf, se soient retirés.
Né en 1960, Raïsi fait partie du pouvoir judiciaire du régime depuis la révolution iranienne de 1979. En 1988, en tant que vice-procureur de Téhéran, il était membre de l’équipe de quatre hommes connue comme « le comité de la mort », nommé par le fondateur du régime iranien, Rouhollah Khomeiny, pour massacrer tous les prisonniers politiques dans les prisons iraniennes. Plus de 30 000 prisonniers politiques, principalement des membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple iranien (OMPI), ont été envoyés à la potence en l’espace de quelques mois.
L’été dernier, un enregistrement audio a fait surface, datant de 1988. Il s’agissait des propos du successeur de Khomeiny à l’époque, Hossein Ali Montazeri, réunit avec les membres du comité de la mort, dont Raïsi. L’ayatollah Montazeri décrivait le massacre comme un crime qui sera retenu par l’histoire.
Les rapports montrent comment Raïsi a était le membre le plus cruel du comité de la mort.
Khamenei a promu Raïsi en 1989 vice-président de l’assemblée des Experts, organisme en charge de la sélection du prochain Guide suprême. Khamenei a également fait confiance à Raïsi pour diriger Astan Quds Razavi, une fondation décrite comme « un des conglomérats politiques et financiers les plus importants du régime théocratique qui contrôle des actifs et un capital majeur. »
Dans cette situation, l’élection présidentielle en Iran ne donne pas le choix entre deux candidats bien différents. Hassan Rohani a également joué un rôle dans les atrocités du régime malgré ses prétentions de « réformiste ».
Il était le bras droit d’Hashemi Rafsanjani lorsqu’il commandait les forces iraniennes pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980, envoyant des millions d’Iraniens innocents, dont des mineurs, sur les champs de bataille. Il a été impliqué activement dans la répression des étudiants protestataires en 1999 en tant que secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale. Et, il a autorisé que plus de 3000 exécutions aient lieues en Iran durant son mandat ces quatre dernières années.
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