Alors que la crise qui entoure l’institution Caspian Credit entre dans son cinquième mois, les responsables de la Banque centrale iranienne ont promis de déterminer le statut des coopératives de l'agence d'ici le 23 avril et apporter une solution à la crise.
Scandant des slogans tels que « les capitaux de la population doivent être libérés », les manifestants devant le bâtiment de la Banque centrale, à Téhéran, ont exhorté celle-ci, en tant que responsable du système monétaire et bancaire, à prendre une décision finale afin de résoudre la crise et la mauvaise gestion au sein de l'institution.
Les déposants se plaignent que la Banque centrale ne cesse d’établir des calendriers différents pour la résolution de la crise de Caspian, estimant qu’elle cherche en réalité à gagner à la veille de l'élection présidentielle.
L'un des manifestants affirme, « le fait que les responsables annoncent des dates différentes à tout bout de champ est une insulte évidente à l'égard des droits des personnes. Les responsables de la Banque centrale ne vont faire que fixer des dates au lieu d'essayer de résoudre vraiment le problème ! »
Un autre déposant qui se dit avoir été « trompé par la Banque centrale », affirme à cet égard : « la Banque centrale a d'abord donné un permis officiel et inconditionnel à l'institution. L'institution a ensuite fait des annonces dans toute la ville et a encouragé la population sur la télévision d'État à y effectuer des investissements. Dix mois plus tard, cependant, ils sont de nouveau apparus à la télévision annonçant leurs pertes et leurs déficits, et la décision de bloquer les capitaux de la population. »
« Après tout ce temps, les responsables de la Banque centrale se souviennent soudainement qu'ils auraient dû évaluer d'abord le statut des coopératives de crédit dont se compose l'institution Caspien avant de leur donner un permis », a-t-il ajouté.
Ce déposant, comme les autres, exprime son mécontentement envers le gouvernement de Rohani et les responsables de la Banque centrale qui ne s'excusent pas au sujet de la crise qui a affecté la population, en déclarant : « Malheureusement, aucun des administrateurs de la Banque centrale n'a présenté ses excuses pour le scandale. Ils disent même que les déposants sont responsables, puisqu'ils auraient dû savoir à l'avance que le permis de l'institution était conditionnel ! »
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