Appel à traduire en justice les auteurs de massacre de 1988
Les intervenants à la conférence organisée au Siège Européen des Nations Unies à Genève par le « Parti Radical international » ont condamné les violations des droits de l'homme et les exécutions croissantes en Iran, soulignant la nécessité de faire la lumière sur le massacre des 30 000 prisonniers politiques en 1988 en Iran.
Comme la conférence a coïncidé avec la 34ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, les orateurs ont appelé à une enquête de l'ONU sur ces crimes et à la poursuite en justice des auteurs.
L'ancienne députée italienne Elizabetta Zamparotti, coprésidente de la Commission italienne des citoyens et parlementaires pour un Iran libre, a souligné la détérioration de la situation des droits de l'homme en Iran.
« En tant que membres du Parti Radical international, nous soutenons une campagne internationale pour l’Etat de droit. L'Iran doit être le centre d’attention de cette campagne », a-t-elle déclaré.
« Malgré une tendance internationale vers l’abolition complète de la peine de mort, l'Iran continue d'avoir terriblement recours à la peine de mort même contre les mineurs, ce qui constitue une violation des conventions internationales les plus fondamentales, en particulier la Convention relative aux droits de l'enfant », a-t-elle ajouté.
« Rohani n'est en rien différent des autres personnages impliqués dans le massacre des 30 000 prisonniers politiques perpétré par ce régime en 1988 », a souligné Zamparotti.
Espérer de la modération de la part de ce régime n'est qu'une illusion. Les crimes de l'Iran, et surtout le massacre de 1988, doivent être contestés par des moyens internationaux.
« Le changement ne se fera que par des militants courageux en Iran, et la communauté internationale ainsi que l'Occident doivent soutenir cet effort en conditionnant toute relation économique avec ce régime au fait que Téhéran respecte les normes relatives aux droits de l'homme », a ajouté l'ancienne députée italienne.
Le Dr Henirk Mansson, professeur à l'Université de Copenhague, a déclaré que les violations des droits de l'homme ne sont pas oubliées avec le temps et a évalué diverses méthodes internationales pour examiner le massacre de 1988 en Iran.
« Il existe trois méthodes pour poursuivre ce dossier. Tout d'abord, renvoyer l'affaire à la Cour pénale internationale et exiger une forte responsabilité. Deuxièmement, inclure le massacre de 1988 dans la mission du Rapporteur spécial de l’ONU pour l'Iran. Cela peut être une base décente pour traduire en justice les auteurs et il existe une solution imminente à travers la Commission d'enquête des Nations Unies. Cela peut être suivi par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et surtout par le Haut-Commissaire en ce qui concerne les violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme. À ce jour, 18 commissions d'enquête ont été mises sur pied et huit cas ont impliqué des violations des droits de l'homme », a-t-il déclaré.
Un certain nombre de témoins oculaires ont également pris la parole lors de la conférence.
Farzad Madadzadeh, ancien prisonnier politique en Iran, a détaillé ce dont il a été témoin dans les prisons iraniennes, les crimes et les tortures utilisés contre les prisonniers politiques dans diverses prisons à travers le pays. Il a également parlé de diverses pressions et mesures inhumaines qui lui ont été imposées à lui ainsi qu’à d'autres compagnons de cellule.
Mme Iran Mansouri, membre d’une famille de prisonnier, a parlé d'arrestations, de tortures et de pressions inhumaines contre les prisonniers politiques dans les prisons iraniennes.
Mme Simin Nouri a évoqué le rôle des femmes au sein de l'opposition iranienne et a fourni des explications sur les activités du mouvement des femmes et du soutien international pour ces actions.
Mme Masoumeh Joshaghani, une autre ancienne prisonnière politique, a fourni des détails supplémentaires sur ce dont elle a été témoin dans les prisons du régime et sur la manière dont les prisonniers politiques, en particulier les femmes, se sont opposées à de telles atrocités.
Mme Azadeh Alamian a expliqué sur le combat des femmes iraniennes contre le régime et visant à établir la liberté et l'égalité.
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