jeudi 6 avril 2017

La militante Atena Daemi et ses sœurs, tourmentées par les pasdaran en Iran

 La militante des droits civils emprisonnée, Atena Daemi et ses deux sœurs Aniseh et Hanieh ont été condamnés à des peines de prison pour avoir « insulté l’agent dans l’exercice de ses fonctions. » Le président criminel du tribunal de Téhéran, le juge Ali Babaee, a déclaré que la « résistance à l’arrestation » n’était pas établie, mais « l’insulte à agent en fonction » l’était.
Selon la sentence, chacune des accusées recevra trois mois et un jour de peine de prison, dont les jours qu’elles ont déjà passés en détention.

Atema Daemi a été condamné en décembre 2016 à une peine de sept ans de prison. Elle avait été jugée devant le tribunal présidée par le juge Moghiseh en mars 2015 et condamnée pour « réunion, complot et propagande contre le pays », « blasphème et insulte au Guide suprême » et « dissimulation de preuves concernant un crime. »
Selon Amnesty International, avant son arrestation, Mme Daemi avait critiqué les dirigeants pour le haut taux d’exécutions en Iran via ses commentaires sur Facebook. Elle avait également dénoncé la peine de mort en peignant des fresques murales, en se rendant sur les tombes des victimes des protestations contre le résultat des élections présidentielles de 2009, et en envoyant des rapports sur les prisonniers politiques aux organisations des droits de l’Homme à l’étranger.
Masoumeh Nemati, la mère d’Atena, avait déclaré dans une interview à l’époque, qu’à la suite des plaintes des gardiens de la révolution (pasdaran) contre sa fille, elle a dû faire face à cinq nouvelles accusations, dont « résistance à la mise en œuvre d’une peine de la Cour. »
Concernant son arrestation, Mme Daemi avait déclaré dans une lettre ouverte publiée le 1er décembre, qu’elle avait demandé aux agents de lui montrer le mandat d’arrestation, alors qu’ils pénétraient illégalement dans la maison, la passant à tabac avec ses sœurs.
Selon l’activiste des droits civils, les agents lui ont déclaré alors qu’ils l’emmenaient en prison : « On va te faire un bouillon, de manière à ce que tu ne penses plus à sortir de prison. »
Après l’arrestation d’Atena, elle et son père ont porté plainte contre les gardiens de la révolution pour avoir entré illégalement dans leur maison. Le statut de la plainte est cependant toujours inconnu.
Les deux sœurs d’Atena et le mari d’une d’entre elles ont été convoqués devant la branche numéro quatre de la Cour Shahid Moghaddas dans la prison d’Évine pour « clarifier certaines choses » après la plainte contre eux déposée par des membres du pouvoir judiciaire.

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