Travailleurs, vendeurs de rue, chauffeurs et porteurs, infirmières, tisseuses de tapis, paysans, salariés licenciés et millions de demandeurs d’emploi et l’ensemble des femmes et des hommes qui travaillent en Iran !
Je vous salue en ce 1er mai, journée internationale des travailleurs. Il ne s’agit pas seulement de saluer les travailleurs qui malgré leurs souffrances font preuve de persévérance, mais aussi l’espoir qui s’annonce en un avenir débarrassé de toute répression et d’exploitation et qui se réalisera avec la force combattante des ouvriers, des opprimés et des exploités capables d’apporter un changement.
En cette occasion je salue chaleureusement les milliers de travailleurs courageux qui au cours de l’année écoulée se sont dressés pour protester et exprimer leur volonté de balayer le régime corrompu, oppresseur et despotique des mollahs. Je salue aussi les travailleurs qui ont été licenciés, fouettés et emprisonnés à cause de ces protestations.
Face à ces protestations justifiées, la réaction du régime du guide suprême a été davantage de répression et de tricherie, car s’il acceptait ces revendications de bases des travailleurs, il nierait sa propre existence.
Jamais la classe ouvrière n’aura été autant en proie à la misère, au chômage et au désarroi.
90% des travailleurs vivent sous le seuil de pauvreté. 95% des travailleurs ont un emploi temporaire et des CDD. En vérité, la sécurité de l’emploi a disparu en Iran.
En face, Khamenei et son corps des gardiens de la révolution ont monopolisé la part du lion de l’économie du pays. Ils possèdent et gèrent des milliers d’établissements financiers et commerciaux, d’unités de production et de services. Ils dilapident la richesse et les revenus du pays dans les opérations de guerre contre le peuple syrien ou la répression de la société iranienne. Ils livrent ce qui reste au pillage des autorités et des cercles du pouvoir.
Par conséquent, les principaux employeurs et oppresseurs de travailleurs, les forces répressives, le pouvoir judiciaire, le ministère du Travail, l’assurance sociale et la fausse organisation de défense des travailleurs se résument aujourd’hui dans l’appareil de Khamenei et ses gardiens de la révolution. C’est pour cela que les droits piétinés des travailleurs iraniens seront restitués quand disparaitra ce monstre de contrainte, de spoliation et d’exploitation.
Les travailleurs iraniens doivent recevoir des salaires décents qui leur permettent d’assurer leur bien-être, leur sécurité sociale et leur logement. Ils doivent bénéficier du droit à des organisations libres et indépendantes.
Chaque Iranienne et Iranien doit avoir un emploi et bénéficier de sécurité de l’emploi. A cette fin, il faut démanteler toutes les agences en ressources humaines et les intermédiaires impliquées dans le recrutement.
Travailleuses et travailleurs iraniens,
Il existe un énorme potentiel dans votre lutte pour le renversement de la dictature religieuse quand elle se développe pour rejoindre la lutte des autres couches sociales et faire grandir la solidarité avec tous nos compatriotes en colère.
Protestez contre les discriminations et l’oppression des groupes ethniques et des fidèles des autres religions. Vous devez mettre en avant votre unité et votre solidarité !
Opposez-vous au comportement et à la propagande réactionnaires du régime visant à promouvoir la misogynie et les discriminations inhumaines contre les femmes ! Dressez-vous en soutien des femmes opprimées et défendez leurs droits ! C’est une lutte en défense des droits de tous les travailleurs.
Boycottez activement la mascarade électorale du régime des mollahs ! Avec le slogan « ni bourreau, ni charlatan », faites de chaque usine, atelier et mine, de chaque bureau et lieu de travail un foyer de protestation et de persévérance pour gagner vos droits piétinés et vos libertés !
Vive les travailleuses et les travailleurs iraniens !
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