Les experts des Nations Unies ont exhorté l'Iran à respecter les lois internationales relatives aux droits de l'homme et à mettre fin à l’exécution des prisonniers qui ont commis des infractions alors qu'ils étaient des enfants. Ils exhortent les autorités iraniennes à suspendre l'exécution de deux personnes condamnées à mort avant leurs 18 ans.
Ils ont déclaré qu'ils étaient découragés d'entendre qu'il y a une « augmentation sans précédent » du nombre d'exécutions de délinquants juvéniles qui ont lieu au sein de la République islamique. Ils ont qualifié d’« épouvantable » la quantité de stress et de souffrance psychologique que l’on fait traverser aux adolescents en prison où ils sont jetés « aux oubliettes », et déclarent que cela n'est rien d’autre que de la torture.
L'une des personnes en question est Mehdi Bohlouli, qui avait 17 ans lorsqu'il a été condamné à mort pour avoir poignardé un homme à mort dans un combat. Il devait être exécuté il y a plusieurs semaines – environ 15 ans après sa condamnation – mais cela a été suspendu juste quelques heures avant. On ne sait pas si cela a été reportée à une date ultérieure ou non.
L'autre personne en question est Peyman Barandah, qui avait 15 ans lorsqu'il a été condamné à mort. Il a également été reconnu coupable d'avoir poignardé une autre personne à mort. Il devrait être exécuté le mois prochain et on ne sait pas si un sursis est possible ou non.
Les experts de l'ONU disent que c'est la sixième exécution prévue d'un délinquant juvénile depuis le début de l'année. Ceux-là sont seulement les cas connus – il y aurait pu en avoir d'autres qui n'ont pas été publiées. Parmi les personnes connues, deux ont déjà été exécutées.
Les experts déclarent : « En prenant en compte le fait qu'au moins 90 personnes étaient condamnées à mort au début du mois d'avril pour des crimes commis en dessous de l'âge de 18 ans, le nombre exact des personnes exécutées ou qui risquent une exécution est probablement beaucoup plus élevé. »
L'Iran a fait un amendement concernant son Code pénal en 2013 pour donner aux mineurs la possibilité d'un nouveau procès. En 2016, l'Iran a garanti au Comité des droits de l'enfant de l'ONU que cela s'appliquerait systématiquement à tous les mineurs se trouvant dans le couloir de la mort.
Cependant, le régime iranien n'a pas tenu sa promesse. Certains parmi ceux qui ont été exécutés récemment n'avaient aucune idée du fait qu'un nouveau procès était possible, et Mehdi Bohlouli ainsi que Peyman Barandah ont demandé de nouveaux procès qui ont successivement été rejetés par la Cour suprême. Dans les autres cas où les nouveaux procès étaient autorisés, les délinquants étaient encore condamnés à mort.
L'Iran est tenu de traiter les mineurs selon les conventions relatives aux droits de l'homme. Or, les experts font savoir que l'Iran agit illégalement et que la communauté internationale doit réagir.
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