dimanche 21 mai 2017

Le président du régime iranien n'a pas de pouvoir de décision

 La vérité derrière la parodie d’élection présidentielle en Iran
Est-ce que des élections démocratiques sont concevable sous un régime de la nature de celui des mollahs en Iran ? Ou est-ce juste de la poudre aux yeux pour voiler un régime médiéval qui est le reflet idéologique de Daech ? Dans cet article paru dans Forbes, le 19 mai, 2017, Mohammad Mohadessin, président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil National de la Résistance iranienne, examine cette question. Voici la traduction de son article.

« Depuis sa fondation, le régime théocratique au pouvoir en Iran s’est servi de simulacres d’élections pour donner au monde une image démocratique de son règne tyrannique. Malheureusement, pour diverses raisons, certains hommes politiques et gouvernements Occidentaux admettent cela et essayent d'investir dans la lutte pour le pouvoir entre les soi-disant factions des « modérés » et les « radicaux » au sein du régime des mollahs, un scrutin qu'ils croient authentique.
S’il ne découle pas d’intérêts économiques et des considérations politiques, cette logique se fonde sur une évaluation erronée de la nature de la dictature religieuse au pouvoir en Iran. Cette logique erronée et les décisions auxquelles elles ont conduit, ont porté un énorme coup au processus démocratique en Iran et à la paix et à la stabilité dans la région.
La dynamique du régime des mollahs, sa répartition du pouvoir et les courants internes confirment que les élections dans le pays n’ont aucun lien avec les pratiques démocratiques connues en Occident.
Les élections présidentielles iraniennes sont, en fait, une parade au 20ème siècle pour voilé un régime médiéval qui est le reflet idéologique de Daech.
Khomeiny, fondateur du régime et créateur de la théorie du Velayat-e Faghih (pouvoir absolu du Guide religieux), a décrit explicitement le pouvoir islamique comme le « règne absolu du Guide Suprême » dans lequel ce dernier peut passer outre le vote de l'ensemble de la population. Il y stipule notamment : « Nous voulons un Calife qui coupe les mains et lapide jusqu’à la mort. »
Les responsables du régime des mollahs affirment que les frontières religieuses outrepassent celles géographiques. Sous un tel régime, les élections ne sont plus qu'une parodie de démocratie.
Conformément aux lois des intégristes, seules les individus qui ont une « croyance sincère à la religion » et qui font preuve d’ « allégeance pratique au Guide Suprême », peuvent se présenter comme candidat à la présidence. Les candidatures sont approuvées par le Conseil des gardiens, un organe de douze membres, dont six sont nommés directement par le Guide Suprême, et le reste est choisi par le chef du pouvoir judiciaire – qui est lui-même désigné par le Guide Suprême.
Plus de 1600 personnes se sont inscrites pour l’élection de cette année, parmi eux six ont été retenues pour la phase finale. Même l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), qui a eu par le passé la pleine faveur d'Ali Khamenei, le Guide Suprême, a été disqualifié en raison de ses désaccords avec ce dernier pendant les dernières années de son mandat présidentiel.


Le président n’a pas de pouvoir de décision. Selon l'article 110 de la Constitution, le Guide Suprême est l’unique détenteur de la plupart des pouvoirs que des pays comme les États-Unis et la France accordent à leur président, notamment le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif. Le Guide Suprême a l’autorité requise pour passer outre les pouvoirs dérisoires du président.

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