L’état de santé de la militante des droits de l’homme Atena Daemi, en grève de la faim depuis le 9 avril, s‘est détériorée. Elle souffre de douleurs rénales intenses, de saignements, d’étourdissements, de nausées, de variations importantes de la tension artérielle, d’une baisse de la vue et elle a perdu beaucoup de poids. Elle ne peut même plus boire d’eau.
Atena est en grève de la faim pour protester contre les injustices dont elle victime, ainsi que les peines d’emprisonnement prononcées à l’encontre de ses sœurs qui l’ont défendu au moment de son arrestation.
Atena Daemi, 29 ans, a été arrêté en octobre 2014 devant le bureau des Nations-Unies à Téhéran et condamné à sept ans de prison pour « conspiration contre la sécurité ». Le 26 novembre 2016, les sbires du régime ont fait une descente chez Atena et l’ont emmené dans la prison d’Evin. En outre, ils ont condamné ses deux sœurs à 91 jours d’emprisonnement pour obstruction à la justice.
Le cas d’Esmaeil Abdi
Par ailleurs, M. Esmaeil Abdi, détenu dans la section 350 de la prison d’Evin, est en grève de la faim depuis le 30 avril et souffre d’une déterioration de son état de santé, de variation de la pression artérielle et de douleurs rénales intenses ainsi que de douleurs au niveau de l’estomac. Il est entré en grève de la faim pour protester contre les condamnations à l’encontre des enseignants et militants syndicaux et contre son propre procès.
Cela fait maintenant deux mois qu’il a entrepris sa grève et les médecins affirment qu’il doit être suivi par un gastro-entérologue et un néphrologue. Cependant, les pasdaran refusent son transférer à l’hôpital. M. Abdi a été accusé le 7 mai 2015 de « réunion et conspiration avec l’intention de nuire à la sécurité nationale » et « propagande contre l’Etat. » Il a été condamné à six ans de prison.
La situation d’Arash Sadeghi
De même, Arash Sadeghi, un prisonnier politique dans la section 350 de la prison d’Evin, souffre de divers maux physiques à cause de sa grève de la faim prolongée et reste dans un état critique. En effet, il n’a pas accès à la visite d’un spécialiste et donc à un traitement médical. Il a perdu beaucoup de poids depuis le début de sa grève et son rein droit a perdu 80 % de ses fonctions et son rein gauche en a perdu 20 %. Il fait des arythmies cardiaques et respire difficilement.
Cela fait maintenant cinq mois que les médecins ont demandé un traitement et un examen de son système digestif, son cœur et ses reins. Pourtant, le ministère des Renseignements et les Pasdaran refusent toujours de l’envoyer à l’hôpital. Ils continuent à le torturer psychologiquement.
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