Le roi Salmane d'Arabie saoudite s'est livré dimanche, à l'ouverture d'un sommet entre pays musulmans et Etats-Unis, à une attaque sans précédent contre l'Iran chiite qu'il a qualifié de "fer de lance du terrorisme mondial", a rapporté l’AFP depuis Ryad.
Il s'est dit en même temps déterminé à "éliminer le groupe (jihadiste sunnite) Etat islamique et toutes les organisations terroristes, quelle que soit leur religion, leur confession ou leur idéologie".
"Le régime iranien est le fer de lance du terrorisme depuis l'avènement de la révolution de Khomeiny", a déclaré le roi d'Arabie saoudite, chef de file des monarchies arabes sunnites du Golfe. Il s'exprimait devant le président américain Donald Trump et les représentants d'une cinquantaine de nations musulmanes, dont 37 chefs d'Etat ou de gouvernement.
"Le régime iranien soutient les groupes et les mouvements terroristes comme le (mouvement chiite libanais) Hezbollah, les Houthis (rebelles yéménites), ainsi que (les groupes jihadistes sunnites) Daech (EI) et Al-Qaïda et d'autres", a-t-il accusé.
A propos de la lutte contre les groupes extrémistes, le roi Salmane a déclaré: "Nous sommes unis pour lutter contre les forces du mal et de l'extrémisme (...), agir contre le terrorisme sous toutes ses formes et assécher ses sources de financement". Il a souligné que les 55 Etats musulmans participant au sommet de Ryad et "représentant 1,5 milliard de personnes sont un partenaire important dans la lutte contre les forces de l'extrémisme et du terrorisme".
La parole a été ensuite donnée à certains chefs d'Etat, qui ont tour à tour souligné l'engagement de leurs pays dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme. Cette lutte doit se faire selon "une approche globale", y compris économique, a indiqué le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui s'en est pris par ailleurs aux "parrains du terrorisme". "Le terroriste n'est pas seulement celui qui porte les armes mais également celui qui le finance et lui offre une couverture politique", a-t-il ajouté.
Lui succédant, le président indonésien Joko Widodo a souligné que "les musulmans sont les premières victimes de l'extrémisme" et qu'ils devraient à ce titre "s'unir pour éradiquer" ce fléau.
L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a prôné "la coopération et la coordination avec les Etats-Unis pour élaborer une feuille de route de lutte contre le terrorisme".
Cette lutte devrait être aussi "idéologique" et non seulement militaire, a estimé pour sa part le Premier ministre malaisien Najib Razak.
Pour sa part, le président américain Donald Trump a appelé tous les pays à "isoler" l'Iran, dans son discours. "En attendant que le régime iranien montre sa volonté d'être un partenaire dans la paix, toutes les nations dotées d'un sens des responsabilités doivent travailler ensemble pour l'isoler", a-t-il dit en accusant la République islamique d'attiser "les feux du conflit sectaire et du terrorisme".
L'Iran rêve d'une sphère d'influence chiite. Il a participé à ébranler la démocratie naissante en Irak ; il a aidé à soutenir le meurtrier Bachar el-Assad en Syrie et a financé le terrorisme contre Israël.
Le régime en Iran est accusé de tests de missiles balistiques, d’avoir violé l'esprit de l'accord, quelque chose que la Maison Blanche a qualifié de « violation » dans son langage précis. En outre, l'accord n'a rien changé pour les dissidents, les minorités religieuses et les iraniens qui désirent simplement mener une vie normale. L'Iran reste une menace pour le monde et pour ses propres citoyens, et l'Occident ne devrait jamais considérer cet Etat comme normal ou le traiter autrement que comme l'Etat voyou qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire