Amnesty International, le 25 mai 2017 - L'Iran a démontré son mépris total pour les droits de l'enfant en exécutant un homme arrêté pour un crime commis alors qu'il avait 16 ans, et cet acte meurtrier est dans une violation flagrante du droit international des droits de l'homme, a déclaré Amnesty International.
L'homme, qui a été identifié dans les médias d'Etat seulement sous le nom de « Asqar », a été condamné à mort par pendaison publique, il y a près de 30 ans. Il a été exécuté dans la prison centrale de Karaj, près de Téhéran, le 23 mai 2017.
« Avec cette exécution, les affirmations répétées des autorités iraniennes adressées à l'ONU et à l'Union Européenne selon lesquelles elles se détournent de l'utilisation de la peine de mort contre les délinquants juvéniles sont horriblement vides. Il est absolument épouvantable que deux décennies après avoir ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant, l'Iran continue de faire preuve de mépris pour les droits de l'enfant », a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Il est absolument épouvantable que deux décennies après avoir ratifié la Convention sur les droits de l'enfant, l'Iran continue d'afficher une telle inquiétante indifférence pour les droits de l'enfant.
« C'est la troisième exécution, cette année, d’une personne arrêtée quand elle était enfant en Iran, démontrant ainsi la détermination claire des autorités de continuer à mépriser le droit international des droits de l'homme. Les autorités devraient arrêter leurs projets d'exécutions et modifier le code pénal islamique de l'Iran pour abolir l'utilisation de la peine de mort contre les délinquants juvéniles et ce, une fois pour toutes ».
« C'est la troisième exécution, cette année, d’une personne arrêtée quand elle était enfant en Iran, démontrant ainsi la détermination claire des autorités de continuer à mépriser le droit international des droits de l'homme. Les autorités devraient arrêter leurs projets d'exécutions et modifier le code pénal islamique de l'Iran pour abolir l'utilisation de la peine de mort contre les délinquants juvéniles et ce, une fois pour toutes ».
« Asqar » a été initialement condamné à mort en 1988 après avoir été reconnu coupable du meurtre par arme blanche de son voisin de 12 ans, selon les médias officiels. La Cour suprême a ensuite confirmé la condamnation. Il devait être exécuté à l'âge de 18 ans mais il s’est échappé de prison peu de temps avant la date d'exécution prévue ; il était en fuite jusqu'à sa nouvelle arrestation en avril 2015.
L'Iran est l'un des derniers pays du monde qui exécute toujours des délinquants juvéniles. Le droit international des droits de l'homme interdit strictement l'utilisation de la peine de mort contre une personne âgée de moins de 18 ans au moment du crime.
Amnesty International s'oppose depuis toujours à la peine de mort - quel que soit l'accusé, le crime, la culpabilité ou l'innocence ou la méthode d'exécution. L'organisation a systématiquement demandé à tous les pays qui utilisent encore la peine de mort, d’établir un moratoire officiel sur les exécutions en vue d'abolir la peine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire