Alors que les factions rivales luttes pour leur part du pouvoir, la période électorale est l’occasion de nouvelles révélations par les candidats sur la situation sociale et économique gravissime du pays.
L’un des chiffres soulevés au cours des débats présidentiels est celui relatif à la répartition de la richesse au sein de la société iranienne, chiffre qui, selon Bagher Ghalibaf, un des candidats du régime à la présidence, montre que « 4% de la population iranienne d'aujourd'hui est nanti tandis que les 96% restants sont dans l’indigence ».
Un aveu scandaleux d’un affidé du régime qui révèle la fracture sociale terrible qui sépare les riches et les pauvres de l'Iran d'aujourd'hui. Étant donné que Ghalibaf est l'un des responsables du régime, il n’exagère certainement pas sur les chiffres.
Mais qu'est-ce que ce chiffre signifie réellement ? Et en dehors des affrontements entre les bandes rivales du régime, pourquoi un écart si énorme a-t-il été créé au sein de la société iranienne ?
Après 38 ans du pouvoir islamiste, avec sa rhétorique creuse de soutien aux pauvres et démunis, les propos de Ghalibaf sont révélateurs de la véritable nature du régime : « Aujourd'hui, l'écart entre les riches et les pauvres a augmenté considérablement. Les opportunités sociales ne sont pas réparties de manière égale, ce qui signifie que 4% de la population bénéficie d'opportunités qui ne sont pas disponibles pour les 96% restants. »
Ghalibaf, actuel maire de Téhéran et un ancien commandant des pasdaran, a catégorisé la population iranienne en deux groupes de 4% et 96%, les premiers détenant la richesse et les rentes, et les derniers étant les laissés-pour-compte qui n’ont pas accès aux immense richesses de leur propre pays. Bien que Ghalibaf refuse de donner de plus amples détails, il ignore les questions supplémentaires que ses propos impliquent.
Des questions telles que : A quelle catégorie Ghalibaf lui-même appartient-il ? Traverse-t-il des moments difficiles comme ceux de la catégorie des 96% ? Selon le site iranien ‘Bartarin’, « la vente à crédit illégale de biens immobiliers à prix bas et limité à des administrateurs municipaux, à des membres du conseil municipal de Téhéran et à des députés a été réalisée sur ordre direct du maire de Téhéran (Ghalibaf). »
Tout en reconnaissant implicitement avoir ordonné de telles cessions, Ghalibaf a déclaré qu'il avait agi conformément aux règlements municipaux et communaux relatifs à la délivrance du permis et à la cession de biens immobiliers.
En réponse aux révélations faites par la bande de Hassan Rohani contre Ghalibaf, le groupe rival a également révélé les vols perpétrés par le frère de Rohani, Fereydoun Rohani, de sorte que le site ‘Bartarin’ a écrit à cet égard : « Avec la révélation des vastes connexions du frère du président avec les meneurs de la corruption bancaire, ainsi que ses liens avec les débiteurs bancaires proclamés par le porte-parole du pouvoir judiciaire, la question est de savoir quand est-ce que le président va rompre son silence au sujet des violations de son frère ? »
Le site évoque également le pillage de Raïssi avec son contrôle sur empire économique du Guide suprême, Astan-e-Quds : « En contrôlant le marché de plus de 300 produits agricoles, industriels, laitiers, financiers, de consommations, techniques et commerciaux, et en détenant plus de 400 000 hectares de terres agricoles, l’Astan -e-Quds s'est transformé en un géant imparable en ce qui concerne la politique et l'économie iranienne, de sorte que ni les entités de surveillance ni le gouvernement n'osent aborder sa vie privée ou sa juridiction. »
La réalité est que l’élection n’est qu’un affrontement au sein d’une minorité de 4% tout à fait coupé de la population. La seule chose que cette population a hérité sous ce régime, c’est de vivre avec un revenu quatre fois en dessous du seuil de pauvreté. Une population dont la richesse est consacrée à la guerre en Syrie pour maintenir coute que coute Bachar Assad au pouvoir et soutenir des mouvements intégristes tels que les Houthis au Yémen ou le Hezbollah au Liban, ainsi qu’à l'exportation du terrorisme et à la répression interne.
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