Cinq Baha'is ont été arrêtés chez eux dans la ville d'Ispahan le 28 mars 2017, a confirmé au Centre pour les droits de l'homme en Iran (CHRI), Simin Fahandej, la porte-parole de la foi bahaïe aux Nations Unies à Genève. Les agents, qui ne se sont pas identifiés ou montré un mandat, ont fouillé les maisons d'Ehsan Eshtiagh, Enayat Naimi, Farzad Homayouni, Soroush Pezeshki et Sohrab Taghipour et ont confisqué certains de leurs effets personnels avant de les placer en détention, a déclaré Fahandej.
« Malheureusement, nous ne savons pas quelle est l’autorité qui les a arrêtés et pour quelle raison », a-t-elle ajouté. « Tout ce que nous savons, c'est qu'il y avait des mandats, mais ils ne les ont pas présentés au moment des arrestations ».
Une source informée a déclaré au CHRI que les cinq personnes ont été emmenées dans la prison d'Isfahan, mais aucune information n'est disponible concernant leur situation actuelle.
Les responsables iraniens nient poursuivre les bahaïs pour leurs croyances religieuses, mais la communauté bahaïe est l'une des minorités religieuses les plus sévèrement persécutées en Iran.
La foi n'est pas reconnue dans la Constitution de la République islamique et ses membres sont confrontés à une discrimination sévère dans tous les domaines de la vie ainsi qu’à des poursuites s’ils affichent leur foi en public.
En dépit de l’engagement du président Hassan Rohani en 2013 à protéger les droits des minorités religieuses tout au long de son mandat, des dizaines de bahaïs ont été arrêtés, leurs entreprises ont été fermées et on leur a interdit de bénéficier d’un enseignement supérieur.
Entre décembre 2016 et janvier 2017, au moins 15 étudiants bahaïs ont été expulsés des établissements d’enseignement supérieur dans diverses villes iraniennes.
« La fermeture de tant d'entreprises démontre la vacuité des garanties du gouvernement iranien selon lequel la communauté bahaïe n'est pas discriminée », a déclaré Bani Dugal, le principal représentant de la communauté internationale bahaïe de New York, le 7 novembre 2016.
« Nous appelons la communauté internationale à dénoncer ces actions injustes et à exhorter le gouvernement iranien à prendre des mesures immédiates, visibles et substantielles pour inverser la situation », a-t-il ajouté.
En octobre 2012, douze bahaïs ont écrit une lettre au pouvoir judiciaire détaillant la torture qu’ils subissent de la part des interrogateurs de la prison d'Amir Abad et de ses centres de détention dans la province de Golestan en Iran.
Source : Centre pour les droits de l'homme en Iran
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