Le tristement célèbre Ebrahim Ra’isi a annoncé publiquement qu'il serait candidat à l'élection présidentielle. Le 22 mars, dans une lettre adressée au Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, une cinquantaine de mollahs, membres de l'Assemblée des Experts, avaient demandé sa candidature. Ra’isi avait déclaré qu'il se présenterait aux élections s'il obtient l'approbation de Khamenei. Dans le même temps, Rohani a déclaré à son entourage qu'il a l'approbation de Khamenei pour se présenter.
Par conséquent, les deux principaux candidats, un bourreau et un fourbe, déclarent avoir le soutien de Khamenei pour se présenter à la présidentielle du 19 mai prochain.
Or, ils sont les deux faces d’une même pièce dans la dictature religieuse. Responsables de crimes contre le peuple iranien et du bellicisme et de l’exportation de terrorisme, ils doivent être traduits en justice pour génocide et crimes contre l'humanité.
Rohani a été impliqué, selon ses propres dires, dans tous les processus décisionnels du régime depuis sa genèse. Son bilan, comme haute autorité sécuritaire (en tant que président du Conseil suprême de la sécurité de l’Etat) peut être résumé à son implication dans la répression du personnel de l'armée et la répression des femmes sous prétexte du voile (dès le début de la Révolution en 1979), sa participation au bellicisme du régime et l'envoi des enfants sur les champs de mines (durant la guerre Iran-Irak), sa responsabilité dans la répression sanglante du mouvement étudiant de 1999, ainsi que dans la poursuite du projet nucléaire clandestin, en se targuant d’avoir réussi à tromper la communauté internationale.
Le résultat de son mandat de 4 ans à la Présidence du régime a été plus de 3000 pendaisons ( un châtiment qu'il a cautionné en le décrivant comme « une loi et un commandement divin »), l’aggravation de la pauvreté, la détérioration de l'économie avec l'utilisation des richesse du pays dans les interventions étrangères, en particulier dans le massacre des populations en Syrie, en Irak et au Yémen.
Pour sa part, Ebrahim Ra’isi, dans ses multiples fonctions dans le système judiciaire des mollahs, a trempé dans des crimes à grande échelle. Le plus notoire : il a participé, en tant que membre de « la commission de la mort » (une délégation quadripartite désigné par Khomeiny) dans la mise à mort de quelques 30 000 prisonniers politiques en 1988 en Iran.
Dans un décret officiel en date du 1er janvier 1989, Khomeiny, fondateur du régime islamiste, a chargé Ebrahim Ra’isi et Hossein-Ali Nayyeri (deux membres de la commission de la mort) de « traiter rapidement et minutieusement les rapports en provenance des villes de Semnan, Sīrjān, Islam-Abad et Dorood, en s’épargnant du processus administratif, pour appliquer le commandement de Dieu [exécutions] dans les dossiers concernés. »
Le 21 janvier 1989, Khomeiny a écrit dans un autre décret : « Mettez à la disposition des sieurs Nayyeri et Ra’isi tous les dossiers qui ont, de manière assez étonnante, stagné jusqu'à présent au sein du Conseil (supérieur de la magistrature), retardant la mise en œuvre du commandement de Dieu, pour qu’ils mettent en application le plus rapidement possible le commandement de Dieu. Car aucun retard n’est admissible. » En réponse à une question écrite de Nayyeri et de Ra’isi pour savoir si cette décision inclut le « Qisas » (la mise à mort), Khomeiny a immédiatement répondu le 22 janvier : « Ce que je vous ai chargé de mettre en œuvre après avoir examiné les cas qui pendent au Conseil de la magistrature implique le Qisas. »
De cette façon, la machine à exécutions est allée en besogne avec plus d'intensité.
Pour sa part, Ali Khamenei a nommé Ra’isi aux plus hautes fonctions judiciaires, notamment celles de Procureur de Téhéran, chef de l'Inspection générale, chef adjoint du pouvoir judiciaire, Procureur du Tribunal spécial pour le clergé et Procureur général. Enfin, Khamenei lui a confié le poste de Gardien de la Fondation Astan Qods Razavi, l’organe politique et économique le plus puissant du régime. Une part importante du budget pour l'exportation du terrorisme et de l'intégrisme est financée par cette même fondation.
Au lendemain du soulèvement populaire du 30 décembre 2009, le jour de l’Achoura, Ebrahim Ra’isi a déclaré avec une rare cruauté sur la chaîne nationale : « Il n’y a pas que l’épée qui soit une arme [en vertu de la charia et méritant la peine de mort]. Il n’y a pas que le pistolet qui soit une arme. Un couteau peut également constituée une arme… Selon la parole [ jurisprudence] des Faghih [juristes religieux], il peut s’agir parfois d’un bâton, parfois d’un caillou. ... Ce qui s'est passé à Achoura peut être constitutif de Moharebeh [inimitié à l’égard Dieu]. Mais une organisation peut aussi être Mohareb, comme les Monafeghine [terme péjoratif utilisé par le régime pour désigner les Moudjahidine du Peuple]. En rapport avec les Monafeghine, toute personne qui aide de quelque manière que ce soit et quelles que soient les circonstances, puisque c’est un mouvement organisé, cette personne sera considérée comme un Mohareb. »
Les rivalités entre les factions dirigeantes du régime et leurs représentants, Rohani et Ra’isi, ne visent qu'à obtenir une plus grande part du pouvoir et des ressources du pays. L'intensification des luttes intestines sont le reflet des échecs face aux crises internes et externes grandissantes du régime, et la crainte face à la situation explosive de la société et la perspective d’un soulèvement.
Au sujet du vote du peuple iranien lors de ce simulacre d’élection, Maryam Radjavi a déclaré: « Ni turban noir, ni turban blanc, à bas le régime du Guide suprême » .
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 7 avril 2017
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