Committee to Protect Journalists - Les forces de sécurité ont arrêté Morad Saghafi sur les lieux de son domicile à Téhéran, le 16 mars 2017, selon l'agence de presse officielle, ILNA, cependant, jusqu'à présent, elles n'ont pas rendu publique l’accusation portée contre lui, ni la raison de son arrestation. Saghafi est le rédacteur du magazine Goftegoo, qui est axé sur la culture et les sciences sociales. A l’occasion d’un discours le 9 mars, lors d'un séminaire sur les affaires locales, Saghafi a critiqué les fonctionnaires iraniens, sans les nommer, comme ayant des « pouvoirs incontrôlés » et il a accusé les autorités locales de diriger Téhéran de manière « corrompue et dictatoriale ». Il a vivement recommandé aux électeurs de soutenir les candidats qui se sont engagés à lutter contre la corruption lors des élections municipales prévues pour le mois de mai prochain.
Par ailleurs, les autorités iraniennes ont également arrêté Ali Ahmadnia, le modérateur de la chaîne d'information d’Eslahtat News (« les actualités de la Réforme, Reform News ») sur le programme de messagerie chiffré, Telegram, à un certain moment, du 14 au 16 mars, selon les rapports des médias et des groupes de défense des droits de l'homme. Il n’a pas été immédiatement évident de savoir si Ahmadnia avait été accusé. Telegram est une source populaire d’informations en Iran, mais la commission de protection des journalistes en Iran (CPJ) a également documenté les vulnérabilités importantes qui peuvent mettre en danger les journalistes utilisant la plate-forme.
Les arrestations font partie d'une répression contre les journalistes avant les élections présidentielles prévues pour le mois de mai. Le CPJ a consigné les mesures prises par le gouvernement iranien à l'encontre des journalistes lors des dernières phases électorales.
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