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Amnesty International a publié son rapport annuel 2017/18, le jeudi 22 février 2018, évaluant la situation des droits de l'homme dans le monde, y compris en Iran.
Le rapport a classé l'Iran parmi les utilisateurs les plus prolifiques de la peine de mort. Dans la section intitulée « DISCRIMINATION - FEMMES ET FILLES », il est écrit :
Les femmes restent soumises à une discrimination bien ancrée dans la loi et la pratique, notamment en ce qui concerne l'accès au divorce, l'emploi, l'égalité de succession et de fonctions politiques, ainsi que le droit de la famille et le droit pénal.
Les actes de violence contre les femmes et les filles, y compris la violence domestique et les mariages précoces et forcés, ont été largement répandus et commis en toute impunité. Les autorités n'ont pas criminalisé la violence sexiste ; un projet de loi est resté en suspens depuis 2012. L'âge légal du mariage pour les filles est resté à 13 ans, et les pères et les grands-pères pouvaient obtenir la permission des tribunaux pour que leurs filles soient mariées à un âge encore plus jeune.
Les 137 femmes inscrites comme candidates à la présidentielle ont été disqualifiées par le Conseil des gardiens. Le président Rohani n'a inclus aucune femme ministre dans son cabinet, en dépit des demandes de la société civile.
Le voile obligatoire (hijab) a permis à la police et aux forces paramilitaires de harceler et de détenir des femmes pour avoir montré des mèches de cheveux sous le foulard ou pour s'être maquillée ou pour avoir porté des vêtements « prêts du corps ». Des campagnes de dénigrement sanctionnées par l'État ont été menées contre des femmes qui ont fait campagne contre le hijab obligatoire.
Le code civil iranien continue de refuser aux femmes iraniennes mariées à des hommes non iraniens le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants, droit dont jouissent les hommes iraniens mariés à des épouses étrangères.
Les autorités se sont opposées à la pression publique continue qui souhaite ouvrir les stades de football aux spectatrices.
Les femmes ont connu un accès réduit à la contraception moderne et abordable, les autorités n'ayant pas rétabli le budget des programmes de planification familiale de l'État en 2012. Le Parlement a adopté en octobre une loi imposant de sévères restrictions à la contraception.
Les autorités ont continué de surveiller et de restreindre les voyages à l'étranger des militantes des droits des femmes. Alieh Motalebzadeh a été condamnée à trois ans d'emprisonnement en août pour avoir participé à un atelier en Géorgie sur « l'autonomisation des femmes et les élections ».
Source : Amnesty International, rapport 2017/2018, publié le 22 février 2018
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