Lors des heurts survenus à Téhéran entre les forces de sécurité et les soufis de la confrérie des derviches Gonabadi lundi soir (19 février) sur l’avenue Pasdaran, trois membres des forces de sécurité et deux miliciens du Bassidj ont été tués. Le porte-parole des forces répressives a confirmé que deux Bassidjis avaient été tués lors des affrontements à Téhéran. Selon d'autres sources, trois membres des forces de sécurité auraient également été tués lors des affrontements.
Selon l'agence de presse officielle ILNA, 300 derviches de Gonabadi ont été arrêtés par les forces de sécurité lors des heurts. Montazer al-Mehdi a confié à l'ILNS : « Parmi les personnes arrêtées, il y avait les conducteurs d’un bus (qui a été utilisé pour renverser les forces de sécurité), ainsi que les principaux assaillants et éléments clés. »
Selon le porte-parole de la police, un Bassidji a été renversé et tué par le bus et un autre Basij a été tué par une arme blanche.
Lundi soir, des heurts ont eu lieu entre les forces de sécurité et les derviches de Gonabadi après que ces derniers se soient rassemblés en face du commissariat 102 de l'avenue Pasdaran pour exiger la libération de l'un de leurs dirigeants détenu par la police.
Kasra Nouri, un des derviches présents sur les lieux, a confié à Deutsche Welle : « Pour le moment, je suis dans la rue Golestân Haftom. Ils nous ont attaqués il y a quelques minutes et ont arrêté plusieurs d'entre nous. Nous nous sommes défendus. Pour l'instant, ils nous ont assiégés et ils peuvent encore nous attaquer de toute façon. »
Le compte Twitter de « Majazuban Nour », qui couvre les informations des derviches Gonabadi, a également annoncé lundi que des manifestants ont été abattus par les forces de sécurité.
Le porte-parole des forces de la sécurité, Montazer al-Mehdi, a écrit sur son canal Telegram : « Certains derviches préparaient des cocktails Molotov explosifs et certains d'entre eux vociféraient avec une glaive.»
Les soufis ont été la cible de répression et d'intimidation en Iran depuis de nombreuses années. Beaucoup ont été arrêtés et emprisonnés ces dernières années pour « agissements contre la sécurité nationale», « propagande contre l’Etat » et « trouble de l'ordre public ». Ils ont à plusieurs reprises demandé aux tribunaux internationaux de faire valoir leurs droits.
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