Des centaines de personnes, pour beaucoup d’enfants, sont mortes lors d’attaques contre la zone sous le contrôle des rebelles de la Ghouta orientale, en Syrie. Ce n'est que la dernière horrible atrocité perpétrée par Bachar el-Assad et ses alliés iraniens et russes dans la guerre civile violente qui a causé des centaines de milliers de morts, forcé plus de cinq millions de personnes à fuir le pays et déplacé plus de six millions de personnes.
Cette guerre a longtemps été critiquée par les Occidentaux, mais ne vous y trompez pas : les combats ne s'arrêteront pas tant que l'Iran et la Russie n'auront pas cessé de fournir des armes et des troupes à la Syrie pour l'aider dans cette guerre meurtrière.
Jusqu' à présent, les Nations Unies n'ont même pas été en mesure d'imposer des sanctions significatives contre le régime syrien, car la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, leur a opposé son veto sept fois.
Mais concentrons-nous une minute sur l'Iran, un pays qui n'est pas un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le ministre iranien de la Justice, Alireza Avayi, a été invité à prendre la parole devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU la semaine prochaine. L'idée qu’un responsable iranien soit à la Commission des droits de l'homme alors que son gouvernement participe au massacre syrien est dégoûtante, mais avec Avayi, c’est dix fois plus grave.
Le bilan de l'Iran en matière de droits de l’homme est l'un des pires du monde : exécution pour des infractions mineures, peines cruelles (flagellations, amputations et lapidation), discrimination systématique à l'égard des femmes et des minorités.
Le bilan personnel d'Avayi en matière de droits de l’homme est encore pire. Bien qu'il soit le ministre de la Justice, Avayi a été accusé par l'Union Européenne de violations flagrantes des droits de l'homme alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de Téhéran. Mais l'histoire va en s’empirant.
Il a siégé à l'une des « commissions de la mort » qui ont mené à exécuter plus de 30 000 prisonniers politiques, principalement des membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK), lors du massacre de 1988.
Linda Chavez, la présidente du Centre pour l'égalité des chances, a écrit : « Si nous voulons mettre fin à l'effusion de sang en Syrie et dans toute la région, nous devons faire plus pour empêcher les facilitateurs d'Assad. Tant que la Russie et l'Iran fourniront des armes, des forces militaires et un soutien financier à Assad, des enfants et d'autres civils innocents continueront de mourir. Mettre un terme à l'afflux d'argent, d'armes et de combattants dans la région pourrait être difficile, mais la prise de certaines mesures devrait être facile : ne pas permettre aux personnes impliquées dans des massacres de tenir des allocutions à une réunion de l'ONU dont le but doit être de protéger les droits de l'homme. »
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