jeudi 15 février 2018

#IranProtestes: Le régime iranien essaie de subvertir Telegram avec une application de messagerie contrôlée par le régime


Le régime iranien essaie de subvertir Telegram avec une application de messagerie contrôlée par le régime
Plusieurs membres du Conseil suprême iranien du cyberespace ont suggéré de promouvoir une version iranienne de l'application de messagerie Telegram, de crainte qu'elle ne contribue à faciliter et à propager les manifestationsnationales qui ont embrasées l'Iran en janvier.

Beaucoup affirment qu'une application de messagerie contrôlée par le régime iranien ne serait pas du tout comme Telegram parce qu'elle ne crypterait pas les messages et permettrait, en fait, au régime de lire tous les messages.
Les réseaux sociaux en Iran
Après des manifestations de grande envergure en 2009, le régime des mollahs a bloqué les grands réseaux sociaux en Iran, notamment Twitter et Facebook, craignant qu’ils n’aident les manifestants à coordonner leurs actions.
Par conséquent, Telegram est devenu le principal réseau de communication et est particulièrement prisé en raison de son service de cryptage de bout en bout qui empêche le gouvernement de lire les messages. En Iran, l’application a 40 millions d'utilisateurs actifs et environ 60 % de la population l'utilise.
Maintenant, le régime fait exactement la même chose à la suite de ces manifestations.
Les autorités ont d’abord demandé à Telegram de bloquer les chaînes qui encourageaient les manifestations. Telegram n'a bloqué qu'une seule chaîne, mais c'est parce qu'elle avait prôné la violence, et non parce qu'elle soutenait les manifestations.
En réponse, le régime des mollahs a complètement bloqué l'accès à Telegram et, dans certaines régions, a même bloqué l’accès à Internet, suscitant la colère de la population et des défenseurs d'un Internet libre dans le monde.
Ce blocage a depuis lors été levé, mais le régime voit qu'il est utilisé par le peuple iranien comme un outil contre ses oppresseurs et veut que cela cesse.
Alternatives à Telegram
Gholamreza Jalali, le chef de l'Organisation de la protection civile iranienne, a été celui qui a émis l'idée d'une application de messagerie iranienne, sur la base du trafic vers d'autres applications de messagerie après avoir bloqué Telegram.
Reza Taghipour, membre du Conseil suprême du cyberespace et ancien ministre des Communications qui a joué un rôle important dans le renforcement de la surveillance des manifestants iraniens, a énuméré cinq alternatives à Telegram (Wispi, Soroush Messenger, Gap Messenger, iGap Messenger et BisPhone) que le régime pourrait soutenir.
Quelques jours plus tard, le Conseil a déclaré qu'il approuverait des subventions pouvant atteindre 5 milliards de tomans (135,000 $) pour chaque application et qu'il accorderait aux applications une réduction de deux tiers sur les coûts de bande passante. On ignore ce que le régime demanderait en retour.


Le gouvernement américain a ajouté le Conseil suprême du cyberespace à sa liste de sanctions le 12 janvier, pour censure et tentative de limitation de la liberté d'expression.

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