Le soulèvement en Iran - No. 94
Appel à la libération immédiate et inconditionnelle des travailleurs arrêtés
La Résistance iranienne condamne l'arrestation des grévistes de sidérurgistes d’Ahvaz et appelle la population du Khouzistan à exprimer leur solidarité avec les grévistes et à soutenir les familles des détenus. Elle appelle également les organisations internationales de défense des droits de l'homme et des droits du travail à condamner les politiques répressives du régime et à prendre des mesures en faveur de la libération immédiate et inconditionnelle des grévistes emprisonnés.
Jeudi soir, le 1er mars, des forces répressives ont arrêté au moins 10 grévistes de l’usine d'acier Ahvaz lors d'un raid aux domiciles de plusieurs d'entre eux. Cet acte répressif a eu lieu au dixième jour de la grève de plus de 300 sidérurgistes d'Ahvaz et de leurs rassemblements quotidiens devant le gouvernorat.
Suite à la recrudescence des grèves ouvrières, Khamenei a critiqué le 26 février ces protestations comme un complot des ennemis: "Une des tâches fondamentales de nos ennemis est de créer de la récession, du retard dans les chantiers du travail, en particulier les grands chantiers et inciter les ouvriers à le faire ".
Le vendredi 2 mars, les grévistes de l’usine d'acier d'Ahvaz projetaient d'entrer dans la cérémonie de la prière du vendredi pour protester contre la détention de leurs collègues, mais des policiers les ont empêchés. Les travailleurs se sont donc rassemblés devant le mosalla (chapelle), avant que les unités motorisées de la police entrent en action pour disperser les ouvriers qui scandaient : "Imam du vendredi écoute nous, nous sommes des ouvriers pas des voyous !".
Abdolreza Mousavi, propriétaire de l’usine d’acier d'Ahvaz et un grand prédateurs du régime qui est propriétaire de la compagnie aérienne Zagros Airlines, du Club Sportif Esteghlal du Khouzistan et de l'hôtel Great Dariush à Kish, refuse de payer les salaires des ouvriers alors qu'il a récemment commandé l'achat de 28 avions Airbus (IRNA - 22 juin 2017).
Le régime corrompu et en faillite des mollahs est le plus important raisons des problèmes économiques du pays et la situation s'aggravera tant qu'il sera au pouvoir. Abbas Akhoundi, ministre du développement et de l'urbanisme a fait un aveu choquant le 25 février: "Le problème est le manque de justice. Il n'y a pas de remède aux problèmes fondamentaux et nous ne pouvons pas résoudre les problèmes sociaux (...) Un rassemblement devient rapidement une émeute, une neige perturbe immédiatement toute la société. Cela montre que la résilience de la société, dans le sens de sa solidité et sa seuil de tolérance, est confronté à de graves difficultés." Il a expliqué que normalement, « 30% du budget devrait être distribué et 70% devrait être consacré au développement. Or, actuellement notre budget est distribué à 100%. Cela signifie que la valeur ajoutée tend vers zéro. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 mars 2018
Le 2 mars 2018
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