Le 19 août 1978, en pleines révoltes contre le régime monarchiste du Chah d’Iran, 470 personnes ont été brûlés vifs dans l’incendie criminel du cinéma Rex à Abadan, dans la province du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran). Des hommes ont barré les portes, aspergé les alentours d'essence et incendié le cinéma.
Les origines politiques de ce crime avaient été resté dans le flou dans un premier temps, avant qu’en 1980 l’un des accusés mis en examen révèle la main du clergé derrière cet acte abominable.
" L’incendie avait été décidé pour inciter la population d’Abadan de se soulever contre le régime du Chah ", a révélé Hossein Takboelizadeh, lors de son procès.
Il est vrai que la population en colère avait un premier temps incriminé le régime monarchiste et que cela avait contribué à une accélération des évènements de la révolution de 1978.
Ce qu’on sait peut-être pas, c’est que cinéma Rex n’a pas été le premier cinéma qui a été incendié par le clergé qui accusait alors le cinéma d’être " une source de propagation de la corruption morale ", mais aucun autre incendie n’avait été aussi meurtrier.
Farajollah Salahchouri, acteur et cinéaste sous la République islamique, a reconnu avant son décès en 2013 des suites d’un cancer de poumon, d’avoir été l’un des pyromanes agissant sous les ordres du clergé pour mettre le feu aux cinémas.
" J’étais parmi ceux qui mettaient le feu aux cinémas avant la révolution islamique, et malheureusement des musées ont été dressés après la révolution pour les mêmes cinémas que nous avions brûlés nous-même et on continue de soutenir ce même cinéma ", a dit Salahchouri, dans une intervention au festival des poèmes et des hymnes révolutionnaires, en 2012, à Téhéran.
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