Air France, qui avait transféré vers Joon, sa compagnie à coûts réduits, ses liaisons avec Téhéran, " est passée de trois fréquences hebdomadaires à une depuis le 4 août et arrête ses liaisons avec Téhéran le 18 septembre en raison de la faible rentabilité commerciale " de la ligne, selon le service communication du groupe. Elle rejoint ainsi KLM qui avait déjà annoncé en juillet la suspension de la desserte de Téhéran au départ d'Amsterdam.
La compagnie aérienne britannique explique de son côté, dans un communiqué, avoir pris cette décision car les vols entre Londres et Téhéran ne sont " pas viables commercialement " à l’heure actuelle. Ils ne font plus recette dans le contexte de l’entrée en vigueur des sanctions américaines.
Le transporteur présente ses excuses aux voyageurs qui prévoyaient de se rendre en Iran et dit discuter avec des compagnies aériennes partenaires afin de proposer de nouvelles réservations à ces clients. British Airways pourra alternativement proposer un remboursement ou la possibilité d’avancer son vol, précise la compagnie. Le dernier vol vers Téhéran aura lieu le 22 septembre, et celui en provenance de la capitale iranienne le 23.
Les sanctions économiques ont changé les choses
La compagnie avait repris ses vols directs vers le pays il y a deux ans quand les sanctions contre l’Iran avaient été assouplies, rappelle la BBC. En dehors de British Airways et d’Air France, l’allemande Lufthansa dessert également l’Iran.
Mais le retrait américain de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien et l’entrée en vigueur, au début d’août, de dures sanctions économiques ont changé les choses et remettent en cause plusieurs projets d’investissement d’entreprises européennes. L’allemand Daimler, le numéro un mondial de la voiture haut de gamme et des camions, a notamment jeté l’éponge, tandis que le français PSA prépare la suspension de ses activités.
Dans d’autres secteurs, le groupe de gaz industriel français Air Liquide a arrêté ses activités commerciales dans le pays, alors que le géant pétrolier français Total s’est officiellement désengagé de ses projets d’investissements de plusieurs milliards de dollars dans le pays.
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