CSDHI - En réponse à des informations selon lesquelles au moins 120 personnes auraient été arrêtées arbitrairement dans le cadre de deux réunions culturelles turques azerbaïdjanaises en juillet et août 2018, Amnesty International (AI) a demandé leur libération immédiate et inconditionnelle.
La principale organisation mondiale de défense des droits humains a également exhorté les autorités à abandonner toute accusation contre Ebrahim Nouri et toute personne ciblée uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion, notamment en défendant les droits de la minorité turque azerbaïdjanaise en Iran.
Une récente étude menée par Amnesty International révèle des informations troublantes concernant des actes de torture et autres mauvais traitements commis par les forces de sécurité de l’Iran pendant et après les arrestations, notamment ceux qui ont eu lieu en juillet. Les autorités doivent ouvrir rapidement une enquête impartiale, indépendante et efficace sur ces allégations, en traduisant les responsables en justice dans le cadre de procès conformes aux normes internationales d'équité des procès.
L’enquête d'Amnesty International comprenait des entretiens de plus de 10 personnes, ainsi qu'une étude attentive des verdicts des tribunaux, des reportages des médias étatiques et indépendants et des publications sur les médias sociaux. L'organisation a refusé de communiquer les noms des personnes interrogées afin de protéger leur sécurité.
Selon Amnesty International, 40 personnes ont été arrêtées dans le cadre d'un rassemblement culturel turc azerbaïdjanais pacifique qui s'est déroulé du 9 au 10 août 2018 près de la ville de Meshghin Shahr, dans la province d'Ardabil. 39 hommes et une femme ont été arrêtés par la police en uniforme et les forces de sécurité en civil alors qu'ils se réunissaient au camp de base du mont Sabalan dans la soirée du 9 août 2018 lors d’une réunion annuelle où ils chantaient et dansaient sur des musiques turques azerbaïjanaises, avant de monter à pied au sommet de la montagne, le jour suivant.
Parmi les personnes arrêtées et détenues se trouvaient les militants Mehdi Houshmand, Mostafa Parvin et Tohid Amir Amini, qui avaient également été arrêtés et détenus arbitrairement en juillet et relâchés le même mois.
Selon des rapports, des témoins oculaires présents sur les lieux ont déclaré que les personnes arrêtées avaient été battues par les forces de sécurité lors de leur arrestation. Tous les détenus ont été emmenés dans un centre de détention de la ville de Lahroud, dans la province d'Ardabil, et libérés dans la soirée du 10 août. Amnesty International ne dispose d’aucune information sur les charges portées contre eux.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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