Le régime iranien a fait arrêter 67 personnes et les a menacés de peine de mort lors de sa soi-disant campagne contre le crime financier. Cependant, beaucoup affirment que cela ne résoudra pas la crise, car la corruption du régime est une des causes majeures de sa faillite économique.
Le 12 août 2018, le porte-parole de l’appareil judiciaire iranien, Gholamhossein Mohseni Ejei, a déclaré : « Soixante-sept suspects ont été arrêtés, certains ont été relâchés sous caution et plus de 100 personnes, dont des employés du gouvernement et des dirigeants, ainsi que des employés du secteur privé et autres, ont reçu des interdictions de quitter le territoire. »
Human Rights Watch (HRW) a répondu à ces commentaires avec une déclaration dans laquelle elle a critiqué l’Iran pour ses abus des droits humains.
L’organisation de surveillance des droits humains new-yorkais a déclaré : « Les exécutions, une punition inhumaine et irréversible ne sont jamais des réponses. Dans ce cas, elles ne font que détourner l’attention des causes de ces troubles économiques. Aujourd’hui les dirigeants parlent de plus en plus du besoin de combattre la corruption à tous les niveaux. Pourtant, le faire demande un appareil judiciaire indépendant qui fournit un procès équitable à tous les accusés. »
Cette annonce a eu lieu le lendemain de l’approbation du Guide suprême Ali Khamenei d’une requête de l’appareil judiciaire qui souhaite l’instauration d’une cour spéciale pour les crimes financiers.
Dans sa déclaration, citée par les médias iraniens, il a conseillé que des punitions rapides soient imposées contre ceux coupables de corruption économique. Il faut noter l’utilisation du mot coupable au lieu d’accusé, ce qui en dit long sur le système judiciaire iranien.
Le responsable de l’appareil judiciaire, Sadeq Amoli Larijani, avait proposé que des nouvelles cours révolutionnaires islamiques, qui pourraient juger tous les suspects, dont ceux membres du régime, soient instaurées pour donner des peines maximum, dont la peine de mort, pour ceux qui ont « troublé et corrompu l’économie. »
Le mois dernier, l’appareil judiciaire a déclaré qu’il avait emprisonné 29 personnes pour « troubles » économiques et atteintes au « système monétaire et de devises. »
Depuis décembre dernier, lle régime doit faire face à de larges manifestations contre l’effondrement de l’économie et la corruption massive du gouvernement. Les manifestants appellent clairement à un changement de régime. Ces manifestations ont repris de plus belle après l’instauration de nouvelles sanctions américaines contre le régime la semaine dernière, conséquences du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire en mai dernier. Cet accord levait les sanctions sur Téhéran en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Restrictions, qui, selon Donal Trump, étaient inefficaces.
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