Les Iraniens du monde entier commémorent le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988, le 25 août 1988.
Se sentant menacé par la dissidence contre son pouvoir absolu, moins de 10 ans après la révolution islamique, le fondateur de la République islamique d’Iran, Ruhollah Khomeini, a publié un décret religieux appelé « décret de mort » pour exécuter tous les prisonniers politiques, la plupart d’entre eux étaient membres de l’organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran.
La déclaration des communautés iraniennes en Europe sur l'événement de samedi
Les associations iraniennes dans 30 grandes villes d'Europe et d'Amérique du Nord prévoient d'organiser des rassemblements et de se connecter en ligne
Les associations iraniennes dans 30 grandes villes d'Europe et d'Amérique du Nord prévoient d'organiser des rassemblements et de se connecter en ligne
30ème anniversaire du massacre des 30 000 prisonniers politiques - les associations iraniennes demandent instamment que le soulèvement du peuple iranien soit soutenu et qu’une politique ferme concernant les atteintes aux droits humains soit adoptée.
Des associations iraniennes dans 30 grandes villes et capitales d’Europe et d’Amérique du Nord ont organisé, aujourd’hui, samedi 25 août, des commémorations pour les 30 000 prisonniers politiques massacrés en 1988.
Des événements simultanés se dérouleront contre un contexte de manifestations anti-gouvernementales qui durent depuis les huit derniers mois et ont profondément ébranlé le cœur du régime.
La rencontre, intitulée « 30ème anniversaire du massacre de 30 000 prisonniers politiques en Iran – le racines du soulèvement et ses perspectives », a lieu à l’initiative des associations iraniennes, partisans de la Résistance, dans toute l’Europe et l’Amérique du Nord. Les événements sont reliés entre eux par des communications visuelles en direct et incluent des échanges en direct d’emplacements divers.
Des représentants d'associations iraniennes et de dignitaires politiques et sociaux de différents pays prendront la parole. Des milliers d'Iraniens, membres d’associations, participeront aux événements qui se dérouleront dans 30 villes, dont Paris, London, Berlin, Stockholm, Amsterdam, Rome, Oslo, Brussels, Ottawa, Vancouver, Bucarest, Helsinki, Gothenburg, Stuttgart, and Aarhus. Les survivants du massacre de 1988 et les proches des victimes partageront leurs histoires. De nombreux dignitaires de divers pays participeront aux manifestations en solidarité avec le peuple iranien et ses aspirations.
Les associations iraniennes participant à l'événement sont composées de différentes couches de la société iranienne, notamment des jeunes, des étudiants, des technocrates, des entrepreneurs, des universitaires, des professeurs d'université et des défenseurs des droits des femmes. Tous cherchent à renverser le régime des mollahs.
Les rassemblements simultanés s'inscrivent dans le cadre d'une campagne internationale visant à appeler l'ONU à lancer une enquête sur le massacre de 1988 et à mettre un terme à l'impunité des autorités qui y sont impliquées. Selon des organisations internationales de défense des droits humains et des experts des droits humains, le massacre est l'un des cas les plus flagrants de crime contre l'humanité depuis la Seconde guerre mondiale.
Pourtant, nombre de ses auteurs sont actuellement parmi les plus hauts responsables du régime et participent directement à la répression des manifestations anti-gouvernementales.
Patrick Kennedy, ancien membre du Congrès américain et fils du défunt sénateur Edward Kennedy, participe au rassemblement de Paris.
Précisions sur le contexte
À la suite d'une fatwa de Khomeini, le fondateur du régime des mollahs, plus de 30 000 prisonniers politiques, qui purgeaient des peines de prison et restaient fidèles à la cause de la démocratie et des droits humains, furent exécutés en quelques mois en 1988. La grande majorité des victimes étaient des militants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI / MEK) qui sont restés fidèles à l’organisation.
À la suite d'une fatwa de Khomeini, le fondateur du régime des mollahs, plus de 30 000 prisonniers politiques, qui purgeaient des peines de prison et restaient fidèles à la cause de la démocratie et des droits humains, furent exécutés en quelques mois en 1988. La grande majorité des victimes étaient des militants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI / MEK) qui sont restés fidèles à l’organisation.
Sur l’ordre de Khomeiny de procéder à des exécutions rapides, des « commissions de la mort » ont été créées dans tout le pays. Les commissions ont condamné les prisonniers à mort lors d’audiences qui n’ont duré que quelques minutes. Les victimes ont été enterrées dans des fosses communes secrètes.
Amnesty International a récemment mis en garde contre les efforts déployés par le régime pour détruire les preuves de ce massacre, y compris certaines des fosses communes. Jusqu'à présent, aucune enquête internationale indépendante n'a été menée sur le massacre et les responsables n'ont pas été tenus responsables.
Dans un fichier audio enregistré au plus fort du massacre en 1988 et publié en 2016, le successeur de Khomeiny à l'époque, Hossein Ali Montazeri, a déclaré explicitement à la Commission de la mort de Téhéran qu'il s'agissait du crime le plus horrible de l'histoire de la République islamique. Khomeiny a limogé Montazeri en mars 1989. Après la mort de Khomeiny en juin 1989, Ali Khamenei devint le Guide suprême du régime. A la suite à la révélation du fichier audio de Montazeri en août 2016, un mouvement social massif visant à réclamer justice pour les victimes de ce massacre s’est propagé en Iran.
Communautés iraniennes en Europe, le 20 août 2018
Source : INW
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