CSDHI – En Iran, l'exécution d'un prisonnier balouche a été effectuée à la prison de Birjand, pour trafic de drogue. Mohammad Dabir, fils d'Aghanor, a été pendu à la prison de Birjand le dimanche 24 novembre.
Il était en prison depuis un an et cinq mois pour des accusations de drogue.
Il est baloutche et vivait dans la province du Golestan en Iran. Une source bien informée a déclaré que le corps de Mohammad avait été remis à la famille, dimanche, à la morgue de l'hôpital Imam Reza. (balochcampaign, Iran Human Rights – le 26 novembre 2019)
Les Balouches sont un peuple iranien qui vit majoritairement dans la région du Baloutchistan, à l'extrême sud-est du plateau iranien, au Pakistan, en Iran et en Afghanistan. C’est en Iran qu’ils sont les plus nombreux. Ils parlent le balouche, une langue qui est iranienne, de la famille indo-européenne. Ce sont des musulmans qui se réclament du sunnisme hanafite, alors que la majorité des iraniens sont chiites.
La province du Sistan-Baloutchistan est l’une des régions les plus pauvres d’Iran. A cette terrible pauvreté s’ajoute une discrimination confessionnelle, politique, ethnique et constante de la part du régime des mollahs. Comme toutes les autres minorités ethniques du pays, les balouches sont considérés comme des citoyens de seconde zone, harcelés par les autorités, exclus du marché de l’emploi. Son taux d’analphabétisme est le plus fort du pays.
Les conditions climatiques s’abattent aussi sur les habitants de la province du Sistan-Baloutchistan : la province est en proie à une sécheresse dévastatrice et à une considérable crise de l’eau : en effet, près de la moitié de la province n’a pas de structure d’approvisionnement en eau. En juillet 2019, Abdolahad Rigi, directeur de la société rurale de l’eau et de l’assainissement du Sistan-Baloutchistan, a déclaré à l'agence de presse officielle ILNA que, sur les 5 594 villages qui composent la province, 2 868 villages n'ont pas de réseaux d'approvisionnement en eau.
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