mardi 26 novembre 2019

Iran : Le coût de l'essence, chère payée par le régime


coût cher payé pour le régime iranCSDHI - Le 15 novembre, lorsque le régime iranien a annoncé une hausse du prix de l'essence, ils étaient tous prêts à faire face aux manifestations, y compris la police, les pasdarans, le Bassidj, le ministère du renseignement et de la Sécurité. Mais ils n’ont pas calculé ses coûts politiques et économiques ou ont peut-être fait une erreur de calcul.

Dans cette note, nous examinerons brièvement le coût de l'essence chère payée pour le gouvernement iranien.
En termes de déconnexion d’Internet, NetBlocks a estimé à 334 millions d’euros les pertes quotidiennes associées à la coupure d’Internet en Iran, ce qui correspond à 4 300 milliards de tomans. Selon un calcul simple, une panne Internet de huit jours coûte 2.68 milliards d’euros, ou 35.424 milliards de tomans.
Selon le site Internet Ruydad 24, quelques 1 000 banques affiliées au régime ont été incendiées. Les dommages sont estimés à un peu plus de 60 millions de tomans (16 300 €) pour le seul équipement intérieur, totalisant 60 milliards (16 339 140 €), mais le coût des dommages causés aux bâtiments n'a pas encore été estimé.

Selon le chef du syndicat des chaînes de magasins, 77 chaînes affiliées aux pasdarans (IRGC) ont été détruites lors des manifestations, avec seulement 200 milliards de tomans (54 463 800 €) en dommages aux marchandises et les coûts des dommages aux bâtiments n’ont pas encore été annoncés.

Selon le directeur des bus d’Ispahan, dans la seule ville d’Ispahan, 80 bus ont été détruits et les dégâts ont été estimés à 50 milliards de tomans (13 615 950 €).
Le total des dommages signalés à ce jour s’élève à 35,734 milliards de tomans, ce qui représente 2.63 milliards d’euros. Cela équivaut à vendre 40 millions de barils de pétrole brut pour 63 € le baril.
On devrait également ajouter les coûts des dommages aux bâtiments des banques et des chaînes de magasins à des dizaines d’immeubles appartenant au gouvernement et des organisations oppressives, y compris les gouvernorats, les municipalités, les postes de police, les Bassidj et le pouvoir judiciaire.
Des dizaines de véhicules des forces de l'ordre, de l'armée et des organisations de répression ont également subi des dommages. Le coût total pour le gouvernement iranien est estimé à plus de 4.54 milliards d’euros, selon le chiffre le plus optimiste.
Mais le coût politique que le gouvernement iranien a été contraint de payer a été plus important que le coût économique. Selon le responsable de la prière de vendredi Karaj, le prix à payer a été un calice empoisonné pour le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, en aidant son propre gouvernement à augmenter le prix de l’essence. Un calice empoisonné qui l'affaiblit, ainsi que son régime.
Si Khamenei et le chef des trois branches avaient prédit un tel coût pour leur projet, ils n’auraient pas osé l’approcher d’un pour cent.
Mais la colère du peuple, résultant du pillage et de l'oppression exercés par le gouvernement, a perturbé tous les calculs du gouvernement et a montré que le temps du pillage et de la répression du peuple était révolu et que toute démarche en ce sens aurait un coût énorme pour le régime. Pourtant, le régime n'est pas en mesure de payer ce prix et accélèrera jusqu'au bout.
Source : INU

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