Par Shamsi Saadati
«Au moins 29 personnes sont mortes dans la ville de Nassiriya, dans le sud du pays, lorsque des soldats ont ouvert le feu sur des manifestants qui avaient bloqué un pont avant l'aube jeudi avant de se rassembler devant un poste de police.
La police et des sources médicales ont également déclaré que des dizaines d'autres avaient été blessés. Quatre autres ont été tués à Bagdad, où les forces de sécurité ont ouvert le feu à coups de munitions réelles et de balles en caoutchouc contre les manifestants près d'un pont sur le Tigre, ont indiqué ces sources.
Le jeudi 28 novembre 2019, les forces de sécurité irakiennes ont abattu au moins 35 manifestants. Les manifestants ont pris d'assaut et incendié le consulat d'Iran dans la ville sainte de Najaf. Reuters a rapporté que cet incident "pourrait marquer un tournant dans le soulèvement contre les autorités soutenues par Téhéran".
À Nassiriya, des milliers de personnes en deuil sont descendues dans les rues, défiant le couvre-feu pour enterrer leurs morts après les tirs en masse », a déclaré l'agence Reuters:
«L'effusion de sang qui a suivi a été l'un des jours les plus violents depuis le début du soulèvement, début octobre, avec des manifestations anti-corruption qui se sont transformées en révolte contre les autorités, perçues par de jeunes manifestants comme des larbins de Téhéran ... Les manifestants, en majorité chiites, accusent les autorités irakiennes de se retourner contre leur propre peuple pour défendre l'Iran" des mollahs.
Le massacre dans la ville de Nassiriya, où au moins 29 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées, a été commandé par le général Jamil Shummary, haut responsable militaire dans la province de Dhi Qar.
A #Nasiriyah en Irak les foces irakiennes inféodés à Téhéran tirent et massacrent les manifestants #IrakProtests
Les colonel Jamil Chemari chef des opérations de la province de #Zighar en Irak est responsable du massacre à #Nassiriya. Ce mercenaire du régime iranien avait participé aussi au massacre des mbr de l'opposition iranienne #OMPI dans le camp d'Achraf en Irak le 1er sept 2013
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Le Premier ministre irakien, Abdel Mehdi, avait ordonné aux chefs de l’armées de se déployer jeudi matin dans le sud du pays, envoyant Jamil Shummary dans la ville de Nassiriya. Plus tard dans la journée, la télévision publique irakienne a annoncé qu'Abdel Mehdi avait retiré Shummary de son poste.
En 2013, Jamil Shummary était le commandant des forces de police dans la province de Diyala, où se trouvait le camp Achraf, où résidait depuis 26 ans la principale opposition iranienne, l'Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK). Le 1er septembre 2013, le gouvernement irakien, dirigé par le Premier ministre Nouri Al-Maliki, proche allié du régime iranien, a lancé une attaque contre le camp d'Achraf et a fait massacrer 52 membres de l’OMPI et en a enlevé sept membres de ce mouvement, dont six femmes. À l’époque, il ne restait que 100 personnes au camp d’Achraf pour faciliter la vente des propriétés des résidents.
Avec l'aide et la pleine coopération de Jamil Shummary, les assaillants ont effectué des opérations de reconnaissance plusieurs semaines avant l'attaque. Plus tard le jour de l'attaque, les forces irakiennes, placées sous le commandement de Jamil Shummary, ont hébergé les attaquants et leur ont ouvert la voie pour attaquer les résidents, qui étaient tous sans armes et sans défense.
Le 18 octobre 2019, le département d'État américain a publié un rapport intitulé «Activités du régime iranien au cours des négociations avec l'Iran». Le rapport a énuméré les activités perverses du régime iranien de 2011 à 2017, y compris le massacre d'Achraf.
«Le 1 er septembre 2013, une attaque perpétrée par les milices inféodées à l’Iran Kata'ib Hezbollah (KH) et Asa'ib Ahl al Haq (AAH) contre le Camp Achraf en Iraq a entraîné la mort de 50 membres du Moudjahidine du peuple ou MEK. Selon des informations parues dans la presse, des membres du QF auraient non seulement planifié l'attaque, mais y auraient également joué un rôle direct dans le combat. Le QF, avec des membres du KH et de l'AAH, a également enlevé sept membres de l’OMPI et les a ramenés clandestinement à l'Iran, selon la presse. Les sept membres manquants n’ont été ni vus ni entendus depuis l’attaque », indique le rapport.
En septembre 2017, à l'occasion du quatrième anniversaire du massacre d’Achraf, lors d'une cérémonie en présence de plusieurs personnalités internationales et de nombreux membres de l'OMPI à Tirana, la présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a déclaré: Avant le début des pourparlers avec P5 + 1 en novembre 2013, qui a abouti à la signature d'un accord sur le nucléaire (JCPOA), le régime a eu recours au massacre d'Achraf... Le dossier d'Achraf doit être ouvert et Khamenei, Maliki et les autres personnes impliquées dans ce massacre doivent être traduits en justice. "
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