Par Mohammad Sadat Khansari
Deux semaines après le début du soulèvement en Iran, malgré une répression brutale, des manifestations se poursuivent dans certaines villes. L’une des évidences concernant les événements des deux dernières semaines est que la répression du régime contre les manifestants est plus sévère que tout ce que le peuple iranien a connu au cours des trois dernières décennies.
Au cours des trois premiers jours de manifestation, plus de 100 manifestants ont été tués par les forces de sécurité. Maintenant que le soulèvement commence sa troisième semaine, le nombre de morts a officiellement dépassé 400. Le pouvoir judiciaire du régime a publiquement menacé de peines capitales pour les manifestants.
Le 25 novembre 2019, Amnesty International a publié une déclaration condamnant les assassinats en Iran.
« La communauté internationale doit dénoncer l’usage délibéré de la force meurtrière par les forces de sécurité iraniennes qui s’est soldé par la mort d’au moins 143 manifestants depuis que des manifestations ont éclaté le 15 novembre », a déclaré Amnesty International le 25 novembre 2019.
« D’après des informations crédibles reçues par Amnesty International, le nombre de victimes s’élève à au moins 143. Ces décès sont dus très majoritairement à l’usage d’armes à feu. Un homme serait mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, un autre après avoir été roué de coups. Amnesty International pense que le nombre de victimes est beaucoup plus élevé et poursuit ses investigations.
« Le bilan qui s’aggrave est une indication alarmante du traitement infligé aux manifestants non armés par les autorités iraniennes et témoigne d’un mépris cruel pour la vie humaine », a déclaré Philip Luther, directeur du travail de recherche et de plaidoyer pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.
Au milieu des assassinats et des menaces proférés par les hauts responsables du régime, le 26 novembre, la télévision IRIB, a cité un expert du régime, Abulfazl Baharamipour, affirmant que les manifestants devaient être torturés à mort et pendus sur place. Il a qualifié les manifestants d '"ennemis de Dieu" et la punition des "ennemis de Dieu" est de "couper le bras droit et la jambe gauche" et de les "torturer à mort".
L’interview publique de ce soi-disant « expert du Coran » a montré la nature et les intention réelles des mollahs. Le nombre des victimes souligne que ce type de propos ne peut être considéré comme une menace creuse.
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